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Fédération PCF 02 : Aurélien Gall tente sournoisement de confisquer le pouvoir – Déclaration du bureau de section du Val d’Origny

Lors de la consultation sur les textes de congrès, dans l’Aisne, le texte « PCF : reconstruire le Parti de classe… » arrivait en tête avec près de 60% des voix. Trois sections dans le département défendaient ouvertement ce texte : Saint-Quentin, Gauchy et Val d’Origny. Elles représentent à elles seules 55% des adhérents du département. Par une basse manipulation des règles de calcul pour la représentation au congrès départemental par les « faisant office » de direction (le secrétaire et la trésorière ont démissionné courant 2017), les défenseurs de ce texte passeraient de 60% à environ 25% de délégués au congrès. Aurélien Gall, nommé « coordinateur départemental » par la direction nationale, tente avec quelques autres personnes, d’évincer les communistes, allant jusqu’à nier l’existence des sections de Gauchy et du Val d’Origny. Voir la lettre commune des 3 sections à Pierre Laurent et à Fabien Roussel ici.

Nous reproduisons ci-dessous la déclaration du bureau de section des communistes du Val d’Origny.

Nous avions rendez-vous pour la réunion des candidatures pour le congrès départementales de l’Aisne du 3 novembre au siège de la la fédération à tergnier, ce lundi 22 octobre ! Notre secrétaire de Section, Gauthier Ducos, s’est rendu sur place pour représenter la section du Va d’Origny. Aurélien Gall a annoncé dès le début de la réunion la non reconnaissance de notre section pour une délégation au prochain congrès du 3 novembre !

Notre section a été créé dans le respect des statuts du PCF ! Création en AG en 2016 avec les camarades du Val d’Origny, réunions pour recréer une activité militante régulière, création de tracts pour dénoncer la délocalisation d’une partie des salariés du site de Tereos à Origny Ste-Benoite vers le site de Moussy le vieux, réunions publiques avec le parti communiste belge, Emmanuel Dang Tran (membre du CN), des agriculteurs et des salariés subissant la fin des quotas sucriers. Nous avons versé nos cotisations dont une partie a été remise en personne à Aurélien Gall (interim secrétaire fédéral) lors d une rencontre en septembre 2017 au siège de la section de St Quentin (nous avons toujours le PV signé). La section du Val d’Origny a voté sur la consultation du texte du congrès, le PV est d’ailleurs signé par Aurélien Gall. La secrétaire ADF nous a envoyé la liste où nous sommes reconnu comme une section à part entière !

Nous demandons à la fédération de l’Aisne de justifier ce refus à des militants communistes organisés du droit d’être reconnu comme une vraie section et d’être représentés comme tels au congrès départemental. Signataires déclarés du texte alternatif n°3 (reconstruire le PCF…), arrivé majoritaire dans l’Aisne, nous n’y voyons qu’une justification politique : des obscurs calculs de place de délégation dans le but de préserver la ligne national dans le département, ligne qui mène le dernier outil politique ouvrier dans le mur !

Le bureau de section du Val d’Origny

Fédération PCF 02 : une seule voie possible : la démocratie. Ensemble, faisons-la respecter ! Lettre ouverte des sections de Saint-Quentin, Gauchy et Origny.

Congrès départemental du PCF 02 : une seule voie possible : la démocratie. Ensemble, faisons-la respecter ! Lettre ouverte des sections de Saint-Quentin, Gauchy et Origny, à la suite de leurs congrès de section du 20 octobre et de la réunion de la Commission des candidatures départementale du 22 octobre 2018. Cette lettre est adressée au Conseil national du PCF et, personnellement, à Pierre Laurent, secrétaire national et Fabien Roussel, chef de file du texte « Manifeste » au congrès.

Saint-Quentin, le 23 octobre 2018,

Camarades,

Nous sollicitons votre attention et votre intervention avant le congrès départemental du PCF de l’Aisne qui doit se tenir le 3 novembre 2018. Notre fédération du PCF connaît en effet une situation de blocage par entrave à la souveraineté des communistes. C’est particulièrement grave dans la situation nationale préoccupante du Parti qui a justifié la convocation d’un congrès extraordinaire et dans la situation de crise que traverse le PCF 02.

Dans l’Aisne, comme partout, il y a des sections du PCF qui vivent, d’autres qui vivotent, quelques-unes qui se développent. Et, depuis plusieurs années, il y a une direction départementale dont les membres se déchirent, rivée vers les combinaisons électorales, incapable de toute impulsion politique. Cette situation délétère a amené le secrétaire départemental et la trésorière à démissionner depuis le congrès de 2016. Des « faisant office » tiennent lieu de direction.

Nos sections, celles de Saint-Quentin, de Gauchy et du Val d’Origny, font partie de celles qui se développent.

Nos organisations se renforcent régulièrement, sur des années, sur la base de nos activités militantes. La section d’Origny s’est mobilisée sur la défense de la filière sucre menacée par les nouvelles directives européennes. Les camarades et la section de Gauchy agissent contre les fermetures d’école, le mal-logement dans le fil de la campagne des élections départementales de 2015. A Saint-Quentin, la section développe ses interventions dans les entreprises (papeterie, commerce, hôpitaux etc.) et dans les quartiers, notamment contre les expulsions et en lien avec notre élu.

Nos congrès de section ont été l’occasion de faire un bilan sincère de nos activités, d’envisager une meilleure mobilisation de nos adhérents, des nouveaux, dans leur diversité.

Cette année, la section de Saint-Quentin a été particulièrement active en soutien de la lutte des cheminots de la ville et du département. Ces actions pour le service public, comme celles pour l’hôpital public, appellent une coordination départementale et non des pratiques sectaires, bureaucratiques, sinon opportunistes.

Lors du vote des bases communes, les 4, 5 et 6 octobre 2018, les adhérents de nos sections ont choisi largement le texte « Reconstruire le Parti de classe – Priorité au rassemblement dans les luttes », comme d’autres camarades, plus isolés, dans les autres sections. Au total, ce texte a obtenu 59% des votes dans la fédération, dans un cadre où les effectifs cotisants, par section, dans un tableau, ont, pour une fois, été communiqués à tous, dans la transparence (texte 1 : 21%, texte 2 : 4%, texte 3 : 15%).

Cette situation semble littéralement paniquer les « faisant office » de direction. Plus éloignés que jamais des objectifs d’unité des communistes dans l’action et l’organisation, ils tentent lamentablement de contourner la souveraineté des communistes et les statuts du Parti.

Pour le congrès départemental du 3 novembre, les « faisant office » prétendent fixer le cadre des désignation des délégués des sections sur la base d’une liste de 2017, avec 2 délégués d’office par section et un par tranche de 20 cotisants (1 et 1 pour 10 en 2016). Ce tripatouillage permet d’attribuer 6 délégués pour 7 cotisants à la section unifiée de Léhaucourt-Bohain (2 sections comptées distinctes en 2017), et de réduire la représentation de nos trois sections, dont deux niées dans leur existence, à 11 délégués pour 256 (sur 459 cotisants reconnus dans la fédération).

Dans la situation de notre parti et de notre fédération, il n’est pas question pour nous de laisser faire. Il n’est pas question non plus d’accepter les diktats et l’arrogance du « faisant office » de secrétaire, Aurélien Gall. Nous rappelons gentiment à ce jeune transfuge d’EELV (fait qu’il n’a pas communiqué lui-même) que nous nous félicitons de sa conversion apparente au PCF mais que ce n’est pas une raison pour manquer de respect à des adhérents fidèles depuis 10, 20 ou 50 ans au parti révolutionnaire, pour lequel ils ont consenti bien des sacrifices qu’il n’imagine peut-être pas. Et nous restons troublés par le soutien qu’il a apporté aux législatives de juin 2017, dans la 4ème circonscription, au candidat EELV contre la candidate PCF, désignée par les communistes.

Dans notre détermination, nous appelons la direction nationale, et notamment les candidats au poste de secrétaire national du Parti, à prendre leurs responsabilités dans ce moment tendu, nationalement, de la vie du PCF. Ils doivent aider à faire prévaloir la souveraineté des communistes, les statuts et la démocratie dans le PCF 02. Nous appelons aussi les camarades des autres fédérations à intervenir et à rendre publiques, le cas échéant, les entraves éventuelles à la démocratie dans leur fédération. En ce qui nous concerne, mandatés par nos congrès de section, nous prendrons toutes les dispositions dans ce sens.

La revendication de Nelson Mandela, c’était « un homme, une voix ». Sa traduction pour les « faisant office » de direction du PCF 02, c’est « 1 communiste d’une section égale 24 communistes de Saint-Quentin, Gauchy ou Origny ». Plus c’est gros, plus ça passe ? Ou bien, comme disait Brecht : « Si le peuple vote contre la direction, il faut dissoudre le peuple ».

Les communistes de Saint-Quentin, Gauchy et Origny-Sainte-Benoîte ne sont pas solubles dans la bureaucratie et l’opportunisme, pas davantage dans le réformisme ! Mais ils sont décidés à ce que la fédération de l’Aisne du PCF, dans le rassemblement de tous les communistes, se reconstruise à partir du terrain de la lutte des classes.

Bien fraternellement,

Corinne Bécourt, Gauthier Ducos, Michèle Gabert,

Secrétaires de section, réélus démocratiquement, du PCF Saint-Quentin, du PCF du Val d’Origny, du PCF Gauchy.