Histoire

Il y a 80 ans, le procès de l’incendie du Reichstag et la libération de Dimitrov

Il y a 80 ans, fin février 1934, les nazis finissaient par libérer le dirigeant communiste international Georges Dimitrov et ses camarades bulgares.

Ils les avaient arrêtés et accusés de l’incendie du Reichstag qu’ils avaient eux-mêmes déclenché en janvier 1933 pour parachever leur prise du pouvoir. Ils avaient mis en scène un procès politique, un procès spectacle, destiné à frapper l’opinion publique internationale. Mais à la fin, ils n’ont pu faire autrement que d’acquitter les communistes.

Dans la gueule du loup, Dimitrov produit une défense extraordinaire, utilise tous les restes de légalité, le caractère public du procès. Il démonte l’accusation point par point. Il parvient à l’emporter en renversant le procès politique anticommuniste, en démasquant Goering et Goebbels, en détaillant l’action politique de l’organisation communiste que les fascistes et les capitalistes considèrent, avec raison, comme leur ennemi le plus irréductible.  

Nous reproduisons ci-dessous le dernier plaidoyer de Dimitrov devant le tribunal, le 16 décembre 1933 (d’après le sténogramme du procès).

Dimitrov. – En vertu du paragraphe 258 du code de procédure criminelle, j’ai le droit de parler comme défenseur et comme accusé.

Le président. – Vous avez le droit de parler le dernier. Cela vous est accordé maintenant.

Dimitrov. – En vertu de ce code, j’ai le droit de discuter avec le ministère public et, ensuite, de faire une dernière déclaration.

Messieurs les juges, messieurs les accusateurs, messieurs les défenseurs, déjà, au début du procès, il y a trois mois de cela, j’ai adressé, en tant que prévenu, une lettre au président du tribunal. J’y exprimais mon regret de ce que mes interventions aient abouti à des conflits avec les juges. Mais je protestais résolument contre l’interprétation de ma conduite comme un abus prémédité de mon droit de poser des questions et de faire des déclarations aux fins de propagande. On conçoit qu’étant accusé bien qu’innocent, je cherche à me défendre contre de fausses accusations par tous les moyens dont je dispose.

Je reconnais, écrivais-je, que certaines questions n’ont pas été posées par moi de façon aussi juste du point de vue de l’opportunité et de la formulation que je l’aurais voulu. Mais cela ne s’explique que par mon ignorance du droit allemand. En outre, je suis pour la première fois de ma vie impliqué dans un pareil procès judiciaire. Si j’avais eu un défenseur de mon choix, j’aurais certainement pu éviter des incidents aussi fâcheux pour ma propre défense. J’avais nommé plusieurs avocats, Detchev, Moro-Giafferi, Campinchi, Torrès, Grigorov, Léo Gallagher (Amérique) et le docteur Lehmann (de Sarrebrück). Mais le tribunal d’Empire a repoussé sous divers prétextes, toutes mes propositions, les unes après les autres. Ce n’est pas que je nourrisse une méfiance personnelle à l’égard de M. le docteur Teichert, ni comme homme, ni comme avocat. Mais, dans l’état actuel des choses en Allemagne, je ne puis nourrir la confiance nécessaire envers Teichert dans son rôle de défenseur officiel. C’est pourquoi je m’efforce de me défendre moi-même, et il est évident qu’il m’arrive de commettre des irrégularités au point de vue juridique.

Dans l’intérêt de ma défense devant le tribunal, et aussi, comme je le crois, dans celui de la marche normale du procès, je m’adresse encore une fois – la dernière – à la Cour suprême, pour lui demander d’autoriser l’avocat Marcel Willard, à qui ma sœur a donné aujourd’hui pleins pouvoirs, à prendre part à ma défense. Si cette dernière proposition devait être, elle aussi, repoussée, il ne me resterait qu’à me défendre moi-même du mieux que je pourrai.

Cette proposition ayant été rejetée, j’ai décidé d’assumer moi-même ma défense. N’ayant besoin ni du miel, ni du venin de l’éloquence du défenseur qui m’a été imposé, je me suis défendu seul au long de ces débats.

Il est tout à fait clair que je ne me sens lié en aucune façon par la plaidoirie du docteur Teichert. Ce qui compte seul pour ma défense, c’est ce que j’ai déclaré jusqu’ici moi-même devant le tribunal, et ce que je vais déclarer tout de suite. Je ne voudrais pas offenser mon camarade de parti, Torgler – à mon avis, son défenseur l’a déjà bien assez malmené – mais je dois le dire explicitement : je préfère être condamné à mort, innocent, par le tribunal allemand qu’obtenir mon acquittement par une défense comme celle du docteur Sack au profit de Torgler.

Le président (interrompant Dimitrov). - Il ne vous appartient pas de faire des critiques de cette nature.

Dimitrov. – J’admets que je parle un langage rude et vif, mais ma lutte et ma vie l’ont été également.

Cependant, mon langage est sincère et franc. Je cherche à appeler les choses par leur nom. Je ne suis pas un avocat qui a l’obligation de défendre ici son client.

Je me défends moi-même comme un communiste accusé.

Je défends mon honneur politique, mon honneur de révolutionnaire.

Je défends mes idées, mes convictions communistes.

Je défends le sens et le contenu de ma vie. (Lire la suite…)

Hommages à Nelson Mandela: tant d’hypocrisie! (suivi du texte du discours de bienvenue de Georges Marchais le 7 juin 1990)

Vivelepcf, 6 décembre 2013 – (Le discours de Georges Marchais du 7 juin 1990 est reproduit en bas de page)

L’hommage à la mémoire de Nelson Mandela est unanime. Mais les condoléances n’ont rien de sincère quand elles proviennent des dirigeants des puissances qui défendirent jusqu’au bout l’Etat raciste sud-africain de l’Apartheid, Etats-Unis, Royaume-Uni, même Israël, ou encore d’une France si réticente à le boycotter. En 1988, Reagan plaçait le nom de Mandela sur la liste « noire » des « terroristes » à surveiller. Il y est resté jusqu’en 2008…

Ces pleurs n’ont pour but que de noyer, sous un humanisme vague, la nature du long combat du héros, du symbole, national et mondial, de la lutte contre le racisme, le colonialisme établis par l’ordre capitaliste.

Il faut faire oublier les conditions de ce combat politique qu’il a impulsé, passant tour à tour par la non-violence, la lutte armée, la résistance, y compris depuis les geôles sordides de l’Apartheid.

Il faut faire oublier le rôle de ceux qui portèrent ce combat avec Mandela dans l’ANC et notamment les communistes sud-africains et les syndicats d’inspiration révolutionnaire.

Il faut faire oublier l’élan de solidarité internationale, dont la résistance de Mandela a été le point de convergence. Le camp socialiste, Cuba, les communistes du monde entier, en France le PCF et la Jeunesse communiste, en ont été au tout premier rang. La lutte contre l’Apartheid a été un aspect de la bataille de classe mondiale.

Jusqu’au bout de son action politique, après sa libération en 1990, Mandela, lui, n’a pas oublié. Il a conservé la même confiance fraternelle, la même sympathie politique, pour les communistes et le mouvement syndical de son pays. Il n’a cessé d’exprimer sa reconnaissance aux premiers soutiens de sa lutte. Libre, puis président de son pays, il a mis le rayonnement mondial de sa personnalité au service de la poursuite du même combat émancipateur, en exprimant par exemple sa solidarité avec le peuple palestinien.

Le capitalisme sud-africain, les forces de l’impérialisme ont enregistré une défaite dure à digérer. Ils ont tout fait pour que, lorsque tout change, rien ne change dans le fond. Ils ont dû faire le deuil du racisme d’Etat, mais ont pu éviter tout changement décisif de structure de propriété. Depuis les années 90, une bourgeoisie noire s’est considérablement développée, un prolétariat et un sous-prolétariat blancs relativement aussi. Les inégalités sociales restent béantes. La démocratie se heurte à la domination du capital, traduite notamment par la corruption.

Le 20 avril 1964, au dernier jour de son procès, Mandela exprimait pour la dernière fois publiquement avant sa libération 25 ans plus tard les justifications de la lutte armée : « Je me suis battu contre la domination des blancs et je me suis battu contre la domination des noirs. J’ai toujours mis en avant, comme idéal, une société libre et démocratique. C’est un idéal pour lequel je voudrais vivre mais pour lequel, s’il le faut, je suis prêt à mourir ».

Il a réalisé ce pas de géant dans l’histoire. Dans la mémoire de l’action de Nelson Mandela, les travailleurs, noirs et blancs, le peuple sud-africain, les autres peuples, trouveront les forces de continuer un combat émancipateur qui ne fait toujours que commencer.

 

Nous reproduisons ci-dessous l’allocution de bienvenue prononcée par Georges Marchais, secrétaire général du PCF, le 7 juin 1990, à l’occasion de la visite de Nelson Mandela au siège du PCF.

Cher Nelson Mandela,chère Winnie,

chers camarades de l’A.N.C.

Je suis particulièrement heureux de vous accueillir et de vous souhaiter une fraternelle bienvenue au nom de tous les communistes français. Votre présence dans notre pays, en homme libre, est pour nous une profonde source de joie, de fierté et d’espoir.

C’est une grande joie, parce que vous incarnez la résistance victorieuse au plus odieux des pouvoirs.

C’est un légitime motif de fierté, parce que l’engagement dans le combat pour isoler le régime de Pretoria et mettre un terme aux honteuses complicités dont il bénéficie ici a sauvé l’honneur de la France, berceau des droits de l’homme.

C’est enfin une profonde source d’espoir: l’espoir que la nouvelle étape de la lutte du peuple sud-africain puisse, grâce à la participation directe d’hommes comme vous, Nelson Mandela, comme Walter Sisulu, comme Joe Slovo, comme – bientôt, j’espère – Oliver Tambo et de tous les militants de l’A.N.C., du Parti communiste d’Afrique du Sud et des autres mouvements anti-apartheid, hâter l’heure où votre peuple recouvrera sa liberté et sa dignité.

Des millions de Françaises et de Français partagent ces sentiments. Nous en sommes profondément satisfaits, car ce n’est pas faire preuve d’immodestie que d’y voir un résultat auquel nous avons beaucoup contribué.

Il n’allait pas de soi il y a seulement cinq ou six ans. A l’époque, un sondage d’opinion national, organisé à notre initiative, indiquait qu’à la question « A quel pays pensez-vous le plus quand on parle d’atteintes aux droits de l’homme? », seulement 7% des personnes interrogées répondaient: « L’Afrique du Sud ». Et, parmi dix victimes célèbres de violations des libertés dans le monde, seul un sondé sur cinq vous situait, cher Nelson Mandela, plus des deux tiers des gens ignorant jusqu’à votre nom.

A partir de ce jour, nous n’avons cessé – notre parti, le Mouvement de la jeunesse communiste, notre Comité de défense des libertés et des droits de l’homme – d’intensifier nos efforts et d’élargir nos initiatives pour remonter ce handicap indigne d’un pays comme le nôtre. Ainsi, dès 1985, des dizaines d’écrivains, d’artistes, d’universitaires, de syndicalistes, d’hommes d’Eglise, de personnalités éminentes de tous horizons vous ont, à notre invitation, adressé des lettres que nous avons publiées semaine après semaine. L’Humanité et toute notre presse se sont mobilisées sans relâche pour informer l’opinion sur les crimes de l’apartheid, les relations entre la France et l’Afrique du Sud, les multiples facettes de la lutte du peuple d’Afrique du Sud, parmi lesquelles votre combat exemplaire.

Ainsi, nos élus ont usé de tous les moyens qui sont les leurs pour populariser votre combat et faire grandir la solidarité. On ne compte plus les rues, les ponts, les écoles, les centres culturels Nelson Mandela dans les communes que nous administrons. Des propositions de loi déposées par nos députés et nos sénateurs n’attendent que le feu vert du gouvernement pour être discutées et votées: elles permettraient notamment que la France ratifie enfin la Convention internationale sur l’élimination et la répression du crime d’apartheid, adoptée par les Nations unies en 1973, et qu’elle applique des sanctions globales contre Pretoria. Au Parlement européen, parmi les quelque soixante initiatives anti-apartheid prises ces dernières années par nos parlementaires, je citerai l’organisation de la première visite d’une délégation de l’A.N.C. à cette institution et l’adoption de multiples prises de position officielles condamnant l’apartheid et préconisant des sanctions.

Permettez-moi de faire une mention particulière pour le Mouvement de la jeunesse communiste. Par leur mobilisation dans les lycées, les universités, les quartiers, leurs concerts avec les artistes anti-apartheid, leurs multiples initiatives, les jeunes communistes ont contribué à forger une véritable « génération Mandela », comme il y eut naguère une « génération Vietnam ».

Quant aux militants de notre parti, leurs actions – auxquelles est souvent associé le représentant de l’A.N.C. en France, après que le fut notre si regrettée amie Dulcie September – ont aidé à susciter dans notre pays un climat populaire anti-apartheid. L’immense succès de notre campagne pour que vous soit attribué le Prix Nobel de la Paix 1989 en a témoigné. Elle fut lancée au cours du meeting de la Fête de l’Humanité et prolongée huit mois durant. 1.500 personnalités parmi les plus prestigieuses de notre pays y ont pris part à mon initiative, ainsi que des centaines de milliers de gens du peuple, qui ont porté l’insigne Mandela.

Dans ce contexte, il devenait de plus en plus difficile aux dirigeants de notre pays de continuer à justifier le refus des sanctions par le souci, selon les termes officiels alors employés, « de ne pas porter atteinte à l’intérêt national (et de) protéger les intérêts des exportateurs français ». Des mesures furent enfin prises. Nous sommes au regret de constater leur insuffisance. Au moins ont-elles prouvé l’efficacité des sanctions.

A présent, vous êtes libre, ainsi que d’autres militants anti-apartheid. C’est un grand pas en avant. Mais, comme vous ne cessez de le rappeler avec raison, l’apartheid n’est pas aboli; votre peuple n’a pas encore conquis ses droits essentiels; la police et l’armée continuent de tirer et de tuer; des résistants, des patriotes en grand nombre restent en prison ou en exil.

C’est tout cela qui doit cesser. Tant que des changements fondamentaux et irréversibles n’auront pas été arrachés, nous demandons avec insistance que les sanctions ne soient pas levées, mais si possible renforcées. Vous pouvez compter sur nous pour agir en ce sens, tant au niveau de la France qu’à celui de la Communauté européenne, qui doit prochainement fixer sa position à ce sujet.

Cher Nelson Mandela,

Chère Winnie,

Chers camarades de l’A.N.C.,

Dans quelques jours, votre Charte de la Liberté aura trente-cinq ans. Elle demeure d’une brûlante actualité. Tandis que, sur tout le continent africain, l’aspiration à la justice, à la démocratie, à la dignité, ainsi que l’exigence d’un ordre international plus équitable connaissent un essor prometteur, vous mettez tout votre cœur, votre intelligence et votre ténacité à aider votre peuple à se frayer la voie vers sa libération. Les communistes français vous assurent dans ce rude et exaltant combat de leur plus profonde solidarité.

1914-2014. Cent ans après, Hollande, nouveau sergent recruteur de l’ « Union sacrée » derrière les intérêts du capitalisme.

EDT pour Vivelepcf, 11 novembre 2013

Qu’est-ce qu’il y a de plus atroce et révoltant dans le discours de François Hollande ouvrant le 7 novembre un an de commémoration du centenaire du début de la Grande guerre ?

Peut-être ce passage où Hollande salue « l’engagement » des 430.000 soldats coloniaux et estime leur rendre la pareille, « honorer une dette d’honneur », « en ce moment même au Mali ». La continuité fait froid dans le dos. En 1914, l’impérialisme français était allé chercher de la chair à canon dans les pays qu’il avait envahis et qu’il exploitait. En 2013, il envoie ses troupes chez eux garantir la poursuite du pillage de leurs ressources énergétiques (un moment menacé par les conséquences de sa propre guerre en Libye).

Dans sa conception de « l’Union sacrée » – même s’il prend garde à ne pas utiliser l’expression – Hollande trouve une place pour tout le monde. On ne s’étonne pas que Jean-François Copé se soit enthousiasmé pour son discours.

Dans son amalgame – utilisons ce mot -, Hollande recrute rétrospectivement et très large.

Rassembleur sans limite, il embrigade même Jaurès, affirmant : « En juillet 1914, il y avait ceux « qui, comme Jaurès, dénonçaient la funeste mécanique des alliances et les méfaits de l’impérialisme. « Mais, reconnaissons-le comme un fait, lorsque la mobilisation générale fut proclamée, il n’y plus qu’un seul pays, une seule nation, une seule armée ». Qu’aurait fait Jaurès ? Aurait-il suivi l’immense majorité des dirigeants socio-démocrates comme Guesde ou Blum dans la machine de guerre « républicaine », dans la trahison de la résolution de la conférence de la 2ème Internationale de Bâle en 1912 ? Peut-être, de par le caractère idéaliste de son pacifisme. Mais ceux qui ont commandité son assassinat le 31 juillet 1914, puis qui acquittèrent son assassin, ne le pensaient pas ainsi !

Hollande admire cette 3ème République qui « se révéla plus forte que les Empires centraux » … dans la défense de son impérialisme. Il célèbre Clémenceau qui a continué à faire fonctionner le Parlement. Cet éloge de la démocratie bourgeoise plaira sans aucun doute à Jean-Luc Mélenchon qui fait de Clémenceau pendant l’Union sacrée un modèle de sa conception parlementariste de la 6ème république (en lien: Le modèle de 6ème république? L’Union sacrée de 14-18!). (Lire la suite…)

Il y a 52 ans, le massacre du 17 octobre 1961

L’Etat impérialiste a recours au crime raciste: souvenons-nous-en et opposons-lui l’unité des travailleurs !

L'Huma du 18 octobre relate les manifestations et la répression policière

Le 17 octobre 1961, dans les derniers mois de la guerre d’Algérie, 30.000 travailleurs algériens manifestent pacifiquement à Paris.

Le Front de libération nationale, le FLN, a organisé cette mobilisation pour dénoncer le couvre-feu raciste instauré à l’encontre des Algériens vivant en région parisienne, pourtant officiellement considérés comme citoyens français par l’Etat colonial.

La manifestation est réprimée avec une violence inouïe. La police frappe, tabasse, roue de coups, tire. Elle jette des centaines de manifestants dans la Seine pour qu’ils se noient. Des milliers sont arrêtés, battus, sinon torturés plusieurs jours durant dans des centres de rétention. Selon les historiens, il y aurait eu entre 100 et 300 morts.

Le déchaînement policier a été minutieusement organisé. Il est directement le résultat de consignes précises de l’autorité, du préfet de police Maurice Papon, celui-là même qui, en tant que secrétaire général de la préfecture de la Gironde, aida à déporter les juifs de Bordeaux sous l’Occupation. (Lire la suite…)