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Elections en Israël : communiqué du Parti communiste israélien

Netanyahou attise le racisme. La « Liste unie » prend la 3ème place aux élections israéliennes

Communiqué du Parti communiste d’Israël, traduit, à titre d’information, par vivelepcf, 18 mars 2015

Le leader de la "Liste Unie", membre de la coalition Hadash-PCI, dans son bureau de vote

Les partis du premier ministre Benjamin Netanyahu et de son challenger Isaac Herzog ont obtenu respectivement 29 et 24 sièges sur les 120 sièges de la Knesset aux élections générales israéliennes du mardi 17 mars. La « Liste unie » a remporté 14 sièges, 3 de plus que les 11 sièges obtenus séparément par le Hadash et les partis arabes à la précédente Knesset. La « Liste unie » constituera le 3ème groupe dans la nouvelle Knesset. « Aujourd’hui, nous apportons notre réponse au racisme et à ceux qui veulent nous exclure » a déclaré le leader de la « Liste unie », Ayman Odeh. « Avec nos 14 députés, nous serons en état de peser sur les décisions ; personne ne pourra agir sans tenir compte du troisième parti au Parlement ».

Trois heures après l’ouverture des bureaux de vote, la participation dans les secteurs arabes approchait déjà les 10%, à comparer avec les 3% de 2013. La nouvelle a rapidement atteint le premier ministre Netanyahou. « Le pouvoir de droite est en danger. Les électeurs arabes vont voter en masse » a réagi le chef de la droite. « Allez voter, amenez vos amis, votre famille, votez pour le Likoud ! ». Le député du Hadash, Dov Khenin, candidat sur la « Liste unie » a accusé Netanyahou d’incitation au racisme à l’égard des électeurs arabes : « Un premier ministre qui fait campagne contre le vote de citoyens parce qu’ils appartiennent à une minorité ethnique franchit la ligne rouge du racisme » a déclaré Khenin.

Des membres de la « Liste unie » ont relaté que le Likoud au pouvoir a fait envoyer des messages par téléphone et SMS pour pousser ses partisans à aller voter pour contrer la forte participation arabe de la matinée, à intimider des citoyens arabes pour les dissuader d’aller voter. Le député Khenin a saisi la Commission électorale centrale pour que le Likoud cesse immédiatement de diffuser ce type de messages. « C’est particulièrement grave un jour d’élection, quand le mot d’ordre lancé à tous les citoyens israéliens est de participer, de voter, de prendre part au système démocratique. En lançant de tels messages, le premier ministre montre qu’il a complètement perdu la mesure et qu’il est prêt à violer n’importe quel principe démocratique pour rester au pouvoir ».

Le leader de la « Liste unie », Ayman Odeh a voté le matin à Kababir près de son domicile à Haïfa avant d’entamer une journée de campagne. « Comme tout électeur arabe aujourd’hui, je suis excité à l’idée de voter et de prendre part à un tournant historique qui va substantiellement  changé la vie des citoyens arabes et de tous les citoyens de l’Etat » a-t-il déclaré. « Je vous appelle tous à aller voter ce matin, à croire qu’il est possible que les choses s’améliorent ici, que nous – Arabes et Juifs – pouvons construire un meilleur avenir pour nos enfants, de nos propres mains ».

A la précédente Knesset, le parti Hadash (Front démocratique pour la paix et l’égalité – parti communiste d’Israël) avait quatre sièges. Il en a maintenant cinq : Ayman Odeh, Aida Touma-Sliman, Dov Khenin, Youssef Jabareen et Abdallah Abu-Maarof. Touma-Sliman, Khenin et Abu-Maarof sont membres du Bureau politique du Comité central du Parti communiste d’Israël.

Le Parti communiste portugais sur les élections en Grèce

Communiqué du bureau de presse du PCP, 25 janvier 2015, traduction vivelepcf

Le PCP considère que les résultats électoraux en Grèce représentent une défaite des partis qui ont gouverné la Grèce au service du grand capital et qui, avec l’Union européenne, sont responsables de la politique désastreuse, économiquement et socialement, qui a été imposée au peuple grec. Cette défaite s’est traduite par le recul du pourcentage cumulé des partis « Nouvelle Démocratie » et PASOK.

Il s’agit aussi d’une défaite pour tous ceux qui, dans le cadre de l’Union européenne, au moyen de pressions, de chantages et d’ingérences inacceptables, cherchent à placer sous influence l’expression de profond mécontentement et la volonté de changement politique du peuple grec.

Les résultats électoraux montrent le rejet de la politique imposée par les « programmes d’ajustement » successifs, conclus avec la Troïka,  de l’intensification de l’exploitation des travailleurs, de la destruction des droits sociaux, de la négation des besoins élémentaires et essentiels, du déclin économique et de l’abdication de la souveraineté, sous les directives de l’Union européenne et de l’euro.

Le rejet de la voie de l’appauvrissement et du désastre économique et social, la volonté de changement politique, se sont traduits par la victoire de SYRIZA, la force politique qui est arrivée en tête. Le Parti communiste grec (KKE) a obtenu un résultat qui va contribuer à la poursuite de la lutte qu’il impulse pour la défense des intérêts des travailleurs grecs et du peuple, contre les politiques qui, au service du grand capital et de l’impérialisme, ont imposé tant de souffrances à la Grèce.

Le PCP met en garde contre les manœuvres de ceux qui, dans le cadre de l’Union européenne, comme ils l’ont déjà annoncé, vont chercher à garantir la continuation, pour l’essentiel, de la politique d’appauvrissement et de désastre économique et social en Grèce et la continuation de l’asservissement à l’Union européenne et au directoire de ses grandes puissances conduit par l’Allemagne.

Renouvelant sa solidarité avec les travailleurs et le peuple grecs, le PCP souligne que ce sont eux qui gagneront, par leur lutte, la réponse à leurs besoins, intérêts et aspirations légitimes pour une vie meilleure, la dignité et la souveraineté, le droit de décider, sans influence, de leur présent et de leur avenir.

Pour le PCP, cette voie nécessite la rupture avec les politiques de droite et la conduite de politiques de gauche patriotiques, conformes aux intérêts nationaux, préparant le pays à sa libération de la domination de l’euro, soutenant la production nationale, renforçant le pouvoir d’achat des travailleurs et du peuple, établissant le contrôle public des secteurs stratégiques, notamment le secteur financier, défendant et développant les services publics, combattant l’injustice fiscale, affirmant la primauté des intérêts nationaux, la défense de la souveraineté nationale et de l’indépendance du pays.

Au Portugal, également conduit sur la voie de l’exploitation, de l’appauvrissement et du déclin national, le peuple portugais a dans ses mains, par sa lutte et son vote, la possibilité d’ouvrir une autre voie, dans la suite des valeurs d’avril 1974. Pour sa part, le PCP a des solutions pour le pays et est prêt à assumer toutes les responsabilités que le peuple portugais lui confiera. En confiance, le PCP réaffirme qu’aucun obstacle ne saurait être insurmontable si un peuple décidé à prendre son présent et son avenir entre ses mains s’y affronte.

Le PCP adresse ses salutations fraternelles aux communistes grecs et ses félicitations pour le résultat obtenu par le PCG aux élections de janvier 2015

Bureau de presse du PCP, 27 janvier 2015, traduction vivelepcf

Après avoir examiné le résultat des élections du 25 janvier en Grèce, le secrétariat du Comité central a adressé les salutations fraternelles du Parti communiste portugais aux communistes grecs et ses félicitations pour le résultat obtenu par le Parti communiste grec.

Dans son message, il exprime sa « conviction que la progression du PCG contribuera à l’intensification de la lutte des travailleurs et du peuple grecs pour la défense de leurs intérêts et de leurs aspirations contre les tentatives d’imposer la poursuite des politiques au service du grand capital et de l’impérialisme, qui ont déjà causé tant de souffrances en Grèce ».

Dans son message, il réaffirme aussi « la solidarité des communistes portugais avec les communistes, les travailleurs et le peuple grecs et sa pleine confiance dans leur détermination et leur lutte pour obtenir la réalisation de leurs aspirations légitimes ».

Ne vous soumettez pas, ne cédez pas! – Déclaration du PC turc après l’attaque contre Charlie-Hebdo

Déclaration du Comité central du Parti communiste turc après l’attaque contre Charlie-Hebdo, 8 janvier 2015. Traduction (depuis l’anglais) par vivelepcf.

L’agression armée contre l’hebdomadaire satirique Charlie-Hebdo, qui a tué 12 personnes et en a blessé d’autres, ne peut pas simplement être expliquée en l’attribuant à l’intolérance de l’extrémisme religieux (« reactionnism » NdT). Il ne peut pas non plus être seulement expliqué comme une provocation destinée à alimenter le feu de la xénophobie. Il ne peut pas encore être atténué suivant le raisonnement qu’il fait partie de la « sale guerre menée par l’Occident ».
Aucune de ces approches ne saurait couvrir la menace réelle que l’extrémisme religieux fait peser contre les Lumières, la liberté de penser et la vie humaine.
Etant d’un pays ayant une histoire de massacres d’intellectuels par les fanatiques religieux, nous savons très bien comment l’extrémisme religieux penche vers la violence.
On ne peut pas rester silencieux face à un ensemble de croyances qui menace de mort quiconque se dresse contre lui. Tout discours qui commence par « Mais, l’islam véritable » ne sert qu’à couvrir cette réalité.
On ne peut pas ne pas faire la différence, énorme, entre le respect de la foi de chacun, au niveau personnel, et le rejet des forces réactionnaires qui entendent imposer leur ordre au monde entier.
Lutter contre les forces qui tentent de contrôler notre vie sociale, refusant tout autre mode de vie que le leur, ne signifie pas manquer de respect aux consciences des personnes.
Faire des concessions sur les libertés, se laisser étouffer sous les tabous, ne peut pas se justifier par le respect, mais seulement par la peur.
Contre les prétentions de l’extrémisme religieux à intimider et réduire au silence, nous défendons les principes des Lumières, la laïcité, les valeurs progressistes, la citoyenneté républicaine, la liberté de pensée et le droit de lutter contre les inégalités.
Les allégations selon lesquelles l’impérialisme et l’extrémisme religieux sont des pôles opposés l’un à l’autre ne tiennent pas, tant du point de vue de l’impérialisme que de celui des assassins religieux extrémistes. Les deux tentent d’empêcher l’émancipation de l’humanité. Les deux tentent de perpétuer l’inégalité et l’injustice.
Leurs prétentions sont vaines. Nous ne céderons pas, nous ne succomberons pas. Nous allons renverser cet ordre!

Le Parti communiste portugais condamne l’attentat de Paris

Communiqué de presse du Parti communiste portugais, 8 janvier 2015, Traduction vivelepcf

Le PCP condamne fermement l’attentat commis à Paris au siège du journal Charlie Hebdo et exprime sa consternation et sa solidarité envers le peuple français.

Le PCP souligne que des crimes de cette nature ne peuvent être dissociés d’un contexte international marqué par des ingérences et des agressions contre des Etats souverains, des instigations aux conflits religieux et ethniques, la promotion de forces d’extrême-droite, xénophobes et fascistes. C’est une réalité qui s’accompagne de politiques qui intensifient l’exploitation et l’exclusion sociale, notamment dans les pays de l’Union européenne.

Le PCP attire l’attention sur les dangers d’une instrumentalisation de sentiments sincères d’indignation pour aggraver des mesures à caractère sécuritaire visant les droits, libertés et garanties publiques ou pour attiser les sentiments racistes et xénophobes qui ont nourri le développement de l’extrême-droite et du fascisme en Europe.

Le PCP insiste sur le fait que la lutte contre de tels crimes exige un retournement des politiques, aussi bien économiques que sociales, comme des relations internationales entre Etats. Il demande l’arrêt du soutien politique, financier et militaire accordé par les Etats-Unis et les pays de l’Union européenne aux groupes qui répandent la terreur et la destruction, notamment au Moyen-Orient. De même, il demande le développement de politiques de paix et de coopération respectueuses du Droit international, de la souveraineté des peuples, de la liberté et de la démocratie.

Lisbonne, 8 janvier 2015