International

Non à toute intervention militaire française en Syrie ! Empêchons que les soldats français soient expédiés en mercenaires de l’impérialisme !

Vivelepcf, 26 août 2013

Les événements tragiques de Syrie connaissent une nouvelle escalade alarmante.

Comme le concèdent les médias occidentaux, des commandos surarmés, formés par l’armée américaine, encadrés par des spécialistes jordaniens et israéliens ont attaqué le pays depuis la Jordanie depuis la mi-août.

Depuis le 21 août, une campagne médiatique mondiale est orchestrée pour accuser le gouvernement syrien d’avoir utilisé des armes chimiques contre des populations civiles. Des experts de l’ONU étaient arrivés trois jours plus tôt : cela ne peut pas être une coïncidence.

Une série d’experts doutent de la réalité de toutes les images dont les téléspectateurs et internautes sont abreuvés. D’autres assurent le contraire. Le pouvoir syrien dément l’usage d’armes chimiques par ses troupes et met en cause les « rebelles ».  Inversement, les puissances impérialistes incriminent Bachar El Assad. Laurent Fabius, ministre français des affaires étrangères, est formel. Le 5 juin, il n’avait déjà « aucun doute » sur l’utilisation de gaz sarin. Pourtant, rien n’est venu étayer ses allégations, visiblement prématurées…

Il est grandement souhaitable que la vérité soit faite sur les affrontements du 21 août et l’utilisation éventuelle d’armes chimiques. Mais nous avons trop l’expérience de la manipulation de l’information sur les « armes de destruction massive » soi-disant détenues par l’Irak pour l’attendre prochainement.

Les puissances impérialistes avaient besoin d’un prétexte pour accroître leur intervention militaire. Elles l’ont trouvé. Les Etats-Unis ne cachent pas l’éventualité d’une intervention militaire aérienne occidentale. Le 25 août, après Fabius, qui a rencontré les dirigeants israéliens, Hollande prépare l’opinion à une participation française.

Communistes, nous dénonçons les interventions et les intérêts impérialistes meurtriers mal dissimulés sous un couvert humanitaire.

Depuis deux ans et demi, une révolte sociale, injustement et cruellement réprimée par un pouvoir qui n’a pas notre sympathie, a été détournée en guerre civile. Des groupes, des communautés, soucieux de ravir le pouvoir localement ou nationalement, se sont opposés au régime avec armes, incités dès le départ par des puissances étrangères. Très vite, le conflit est devenu une guerre d’enjeu international. Des milliers de mercenaires islamistes de tout pays, ceux que l’Occident prétend combattre au Mali par exemple, ont été expédiés en Syrie et y répandent terreur et barbarie. Des financements de plus en plus importants et des armements de plus en plus lourds ont afflué pour attiser la guerre. Malgré tout cela, l’Etat syrien ne s’est pas écroulé et semble même reprendre le dessus. Voilà qui explique la nouvelle étape dans la mobilisation des puissances impérialistes qui veulent l’effondrement de la Syrie de Bachar el Assad.

Les intérêts impérialistes sont connus. Pour les pays du Golfe, il s’agit d’étendre leur influence économique et religieuse. La Turquie lorgne sur le nord du pays, tout en se méfiant de l’émancipation des Kurdes syriens. Les Etats-Unis et les puissances européennes veulent s’assurer le contrôle des voies menant au pétrole. Israël travaille à la décomposition des Etats arabes, la Syrie après l’Irak et la Libye pour faire perdurer son régime colonial. Seule la Russie, comme grande puissance et l’Iran ont des intérêts divergents.

Les puissances impérialistes ont saisi cyniquement l’occasion du « printemps arabe » pour mettre à l’ordre du jour la déstabilisation de la Syrie. Là se trouve l’origine du drame actuel du peuple syrien. La France s’accommodait très bien de Bachar El Assad au point de l’inviter à la tribune officielle du 14 juillet en 2008…

Communistes, nous refusons l’escalade de la guerre et de ses atrocités. Nous appelons l’opinion à s’opposer à toute intervention militaire française en Syrie. Pas un homme, pas un sou pour la guerre impérialiste en Syrie !      

L’arrêt des ingérences impérialistes est le préalable nécessaire à un retour à la paix, au retour des réfugiés, à la reconstruction du pays, au rétablissement de sa cohésion, à une évolution démocratique après l’expérience de la tragédie.

En 1925, le colonialisme français bombardait déjà Damas et prévoyait l'éclatement de la Syrie. Seul le PCF s'opposa à cette sale guerre.

    

EGYPTE: La révolution du 30 juin ….. sa nature, tâches et perspectives – Une déclaration du Parti communiste Egyptien du 3 août 2013

A défaut de positions actualisées après les derniers événements dramatiques, nous reproduisons ci-dessous une déclaration du 3 août du Parti communiste égyptien sur la situation ouverte après le renversement du président Morsi.

Pour les progressistes égyptiens et ceux qui voudraient les soutenir de l’étranger, la situation actuelle paraît particulièrement complexe. Le mouvement populaire a été réel et massif contre le régime que tentaient d’imposer les Frères musulmans et le président Morsi.

Mais ce mouvement s’est trouvé encadré, récupéré, dès le départ, par l’institution militaire réactionnaire, organisation de fait prépondérante. Morsi, président élu, n’a pas été renversé par le peuple mais par un coup d’Etat.

Depuis, l’organisation fasciste islamiste confirme, dans ses manifestations de résistance, sa grande influence et sa puissante organisation dans le pays. Ses martyrs des derniers jours, des centaines voire des milliers de morts, lui redonnent un poids politique non seulement en Egypte mais dans les autres pays musulmans.

La répression par l’armée, reprenant les mêmes intérêts de classe que précédemment sous Moubarak, s’abat aussi sur les ouvriers en lutte dans les aciéries ou dans le textile. Cela n’est pas dit.

Frères musulmans ou armée, dans un cas comme dans l’autre, la révolution sociale n’est pas à attendre. L’Armée de la bourgeoisie est disposée, côté fasciste islamiste, à s’appuyer sur les Salafistes (24% des voix en 2012), prêts à faire la peau de leurs rivaux.

Les Etats-Unis et l’Union européenne ne savent plus sur quel cheval miser leurs, respectivement, milliards de dollars et centaines de millions d’euros pour assurer leurs intérêts stratégiques et ceux de leur relai israélien. Ils avaient parié sur une conciliation des deux pouvoirs, méconnaissant sans doute des intérêts intérieurs et des histoires contradictoires. Ils attendent de voir sans remettre en cause leur stratégie impérialiste.

Les communistes égyptiens alertent sur une menace de désagrégation nationale suivant les précédents irakien et syrien.

La constatation que des décennies de répression des organisations ouvrières laisse le peuple sans armes est juste mais terriblement frustrante.

Avec nos camarades égyptiens, nous ne pouvons que souhaiter l’émergence des masses laborieuses, leur organisation dans le rassemblement populaire à même de forcer les changements sociaux et institutionnels, les vrais changements, conditions de la paix et du développement.   

Vivelepcf, 18 août 2013

 

 

Déclaration en date du 3 août 2013 du Parti communiste Egyptien, traduction depuis l’anglais par nos camarades algériens du Lien-PADS

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Fermeture brutale de la Télévision publique grecque: pourquoi une telle provocation politique ? Solidarité!

 

Brève, vivelepcf, 12 juin 2013

En moins de 12 heures, ce 11 juin, le gouvernement grec de coalition (ND, PASOK, DIMAR) a annoncé et mis en application l’arrêt des trois chaînes de télévision et des 26 stations de radio publiques, regroupées dans l’organisme ERT.

La police a coupé les émetteurs en soirée.

Le gouvernement a ainsi fait le choix de poursuivre sa politique de super-austérité et de bradage du pays par une provocation politique sans précédent.

Il ferme l’une des entreprises publiques les plus emblématiques, accusée d’être un foyer de déficit, au moment même où la « troïka », UE, BCE et FMI, expédie ses proconsuls à Athènes réclamer de nouveaux comptes. Un gage aux organismes les plus détestés du peuple !

Il est évident que cette mesure est surtout politique. Le gouvernement ferme un média qu’il juge insuffisamment complaisant à l’égard de sa politique. Le souvenir de la dictature ne peut que remonter dans la mémoire des Grecs.

3000 salariés vont être licenciés. 1000 seront peut-être repris dans une nouvelle structure entièrement cadenassée par le pouvoir et le patronat.

Des manifestations de soutien se sont aussitôt organisées avec les salariés de l’audiovisuel qui tentent de résister en continuant à travailler. Un mouvement de grève se prépare dans les médias privés. L’occupation du siège d’ERT est envisagée. L’hypothèse d’une épreuve de force nationale est probable.

Par la voix de son secrétaire, Dimitri Koutsoubas, le Parti communiste grec, KKE, a mis en garde contre la privatisation de l’information et appelé aussitôt à un large mouvement de solidarité de toute la classe ouvrière. Les syndicats réformistes condamnent fermement le gouvernement. Le leader de la nouvelle gauche réformiste, Syriza, Alexis Tsipras est accouru se placer en tête des premières manifestations. Il se relance après « l’Altersummit » de la semaine dernière, forum organisé par Syriza et 188 organisations européennes, qui ont rassemblé à peine 1500 personnes dans les rues d’Athènes.

Mais l’opposition vient aussi des rangs des forces gouvernementales. Le PASOK, parti socialiste, et le DIMAR, « Gauche démocrate », parti issu d’une scission de Syriza, se désolidarisent du premier ministre conservateur Antonis Samaras et annoncent qu’ils ne voteront pas le décret de liquidation d’ERT.

Samaras et ses donneurs d’ordres capitalistes ne pouvaient ignorer cette évolution totalement prévisible. Quelles intentions prêter alors à leur recherche d’une épreuve de force à l’issue incertaine ?

S’agit-il pour eux d’obtenir une victoire symbolique définitive sur le mouvement social ?

S’agit-il de détourner la colère populaire en renforçant les courants populistes, réactionnaires et même fascistes qui prospèrent dans le pays à la faveur de la crise ? Le parti néonazi, ouvertement raciste, « l’Aube dorée », est donné en hausse par les sondeurs à 12/14%. Il ne cesse de conspuer la télévision publique. Ces mêmes sondeurs, à la solde de l’idéologie dominante, posent maintenant la question de l’avènement d’une nouvelle dictature.

En cas d’échec, notamment au Parlement, la droite ne prend que le risque d’une alternance, avec un retournement de coalition et une union de tous les partis de gauche socio-démocrates. Alexis Tsipras a passé ces derniers mois à rassurer les capitales occidentales sur son orientation atlantiste et pro-européenne. Lui passer la main, c’est peut-être une façon d’apaiser la situation tout en renforçant la résignation en Grèce et dans les autres pays d’Europe. Christine Lagarde, présidente du FMI, estime qu’il vaut mieux abaisser la pression sur un pays déjà pillé à 25% au nom de la crise capitaliste.

Malheureusement, ces trois perspectives sombres sont combinables.

Communistes français, nous serons très attentifs aux analyses et initiatives de la seule force politique d’alternative en Grèce, le Parti communiste grec, KKE et son émanation syndicale PAME. Nous ferons tout notre possible pour les relayer et les soutenir.

Nous savons que la Grèce est le laboratoire des politiques capitalistes européennes de répression des travailleurs.

Plus de 1000 ouvriers du textile tués au Bangladesh dans l’effondrement d’un immeuble

16 jours après le drame: plus de 1000 cadavres retrouvés (et non plus 430, puis 656,  comme indiqué auparavant dans l’article)

L’esclavage (et la mort) là-bas, le chômage ici, les profits dans les poches des capitalistes !

Article, vivelepcf, 5 mai 2013

Le 24 avril, un immeuble de huit étages, le « Rana Plaza », s’est effondré à Savar, ville du Bangladesh. 3000 ouvriers y travaillaient dans 5 ateliers textiles. Au moins 656 sont morts écrasés.

Les causes directes du drame sont connues.

L’immeuble de 8 étages était construit sur un terrain instable de marais. Il avait été surélevé illégalement de 3 étages. La veille de l’effondrement, les ouvriers constatent des fissures. Mais leurs patrons, leurs négriers doit-on dire, les obligent à revenir travailler sous peine de licenciement.

Voilà le prix accordé à la vie humaine au Bangladesh pour 4 millions d’ouvrières et d’ouvriers qui subissent un quasi-esclavage moderne. Le pays est devenu le 2ème exportateur mondial d’habillement. Sa ressource est l’exploitation maximale d’une main d’œuvre abondante: des semaines de 60 heures, pour 32 euros par mois en moyenne, sans aucune condition de sécurité.

Pour que les jeans « de marque » importés en Europe aient l’air délavés, des ouvriers bangladeshi pulsent toute la journée du sable sur les tissus, à en tomber rapidement malades de silicose… (Lire la suite…)