Non à l’UE du capital

Pays-Bas. Le 6 avril, le peuple aura la possibilité de dire NON à l’un des pires mauvais coups de l’UE : l’accord d’association avec l’Ukraine

ML pour « Solidarité internationale PCF – vivelepcf », 4 mars 2016.

En 2005, nous avions salué le peuple néerlandais qui, quelques jours après le peuple français, avait voté NON au projet de « constitution européenne ». Dans « l’autre pays du NON » également, le rejet populaire de l’UE du capital n’a fait que s’amplifier depuis. Le 6 avril prochain, les Néerlandais pourront à nouveau l’exprimer dans les urnes. Un référendum se tiendra sur un sujet européen qui est loin d’être secondaire : l’accord d’association entre l’UE et l’Ukraine.

La tenue d’un référendum a été gagnée par une campagne « citoyenne ». 428.000 signatures ont été rassemblées, bien plus que les 300.000 requises par la Constitution. Le résultat sera considéré comme valide si la participation dépasse 30%. Une majorité, probable, pour le NON ne sera pas contraignante mais mettra le gouvernement en grande difficulté. En France, comme dans la plupart des autres pays de l’UE, la ratification de l’accord UE-Ukraine s’est faite en catimini : même pas trois heures de débat à l’Assemblée et au Sénat il y a un an, pratiquement sans aucun écho médiatique, y compris venant des parlementaires qui ont voté contre. Cela malgré les lourdes implications économiques et politiques de cet accord.

Aux Pays-Bas, les partis populistes de droite mènent une large campagne pour le NON, cherchant, comme ailleurs, à détourner l’opposition à l’UE vers le nationalisme et la xénophobie. Sur des bases radicalement différentes, plusieurs partis de gauche mettent toutes leurs forces contre l’accord UE-Ukraine, notamment le « Socialist Partij », parti socialiste de gauche, qui dispose de plusieurs parlementaires et dont les députés européens siègent au sein du groupe GUE-NGL avec le PCF.

On se souvient que c’est le refus par le gouvernement légal de l’Ukraine en 2013 de l’accord qui a déclenché la crise, le coup d’Etat et la guerre avec l’ingérence de l’OTAN et précisément de l’UE. Sa ratification aujourd’hui a une lourde signification politique : le soutien européen au pouvoir putschiste du président Porochenko qui sombre dans la faillite, la corruption, la dictature avec notamment l’interdiction du PCdU et la bienveillance à l’égard des groupes néonazis.

Sur le plan économique, les répercussions sont très négatives aussi bien pour le peuple ukrainien que pour les pays de l’UE. Le libre échange entre l’UE et l’Ukraine met automatiquement fin au libre échange entre l’Ukraine et la Russie (sinon la Russie rentrerait dans la même zone que l’UE). Or l’économie et surtout ce qui reste de l’industrie en Ukraine est historiquement complémentaire de celles de la Russie.

En concurrence directe avec l’UE, elle va rapidement finir de péricliter, entraînant encore chômage et appauvrissement. Conséquence politique également: les régions industrielles sécessionnistes du Dombass seront encore davantage dissuadées d’une solution ukrainienne fédérale à la guerre latente.

Pour les pays de l’UE, les Pays-Bas ou la France, l’Ukraine va servir de base arrière, encore meilleure marché que les pays de l’est membres de l’UE, pour les délocalisations du patronat. La main d’œuvre qualifiée, sous employée, en Ukraine ou dans l’UE, va concurrencer les droits sociaux des pays de l’UE : on passera à terme du « plombier polonais » au « plombier ukrainien ». Le champ d’action des oligarques et des mafias ukrainiens va aussi s’étendre.

Le « Socialist Partij » a par ailleurs dévoilé que l’accord d’association avec l’Ukraine risquait d’introduire en Europe l’une des dispositions les plus dangereuses et combattues du projet TAFTA de traité de libre-échange entre l’UE et les Etats-Unis : la possibilité juridique pour les multinationales d’attaquer les Etats devant un tribunal arbitral international, au-dessus de leur propre souveraineté.

Complexe et opaque, le TAFTA fait l’objet d’importantes campagnes « citoyennes » de rejet, notamment en France. Les divergences internes aux capitalistes américains et européens – Donald Trump représente aux USA le camp qui y est le plus opposé – les facilitent. L’accord entre l’UE et l’Ukraine malgré sa gravité facilement identifiable est imposé presque comme on met une lettre à la poste.

Le référendum du 6 avril aux Pays-Bas, l’action des partis progressistes néerlandais, peuvent et doivent permettre d’alerter l’opinion publique en France et de renforcer l’opposition anticapitaliste à l’UE.

Portugal : le gouvernement PS « sauve » la banque BANIF pour 2,3 milliards d’euros. Le PCP vote contre.

Repris de Solidarité internationale PCF, 28 décembre 2015

Le candidat aux élections présidentielles du 24 janvier 2016, soutenu par le Parti communiste portugais, Edgar Silva, a vivement critiqué la politique du gouvernement socialiste. Interviewé à Porto à la suite du discours de Noël du nouveau premier ministre PS, Antonio Costa, Edgar Silva lui a reproché de poursuivre des gouvernements précédents, « ce dont le Portugal a le moins besoin, c’est bien de la politique du passé, celle d’avant le 4 octobre ». Rappelons que la droite a perdu la majorité aux élections législatives du 4 octobre et qu’un gouvernement PS, avec un soutien sans participation du PCP et du « Bloc de gauche », a fini par être installé.

L’affaire, le scandale, du renflouement et de la vente de la banque BANIF est dans tous les esprits. Le 23 décembre, le gouvernement Costa a fait passer à l’Assemblée un budget rectificatif spécial prévoyant le versement de 2,25 milliards d’euros, dont 1,8 milliard provenant directement du budget de l’Etat, à la BANIF pour permettre sa vente (l’Etat est actionnaire à 60%) à une banque espagnole pour … 150 millions d’euros. Cette soi-disant « aide » obéit à une injonction de Bruxelles pour compenser des actifs financiers douteux, « expurger les actifs problématiques » de la BANIF et la remettre dans les normes européennes. Cette opération suit un renflouement à hauteur de 1,1 milliard d’euros depuis 2012, pour les mêmes motifs, décidés par l’ancien gouvernement de droite. Ces sommes sont colossales alors que cette banque ne pèse que 3% des dépôts du pays (surtout à Madère et aux Açores).

Le PS a pu faire passer son plan éclair grâce à l’abstention du parti de droite de l’ancien premier ministre Coehlo, tous les autres partis votant contre. Le « Bloc de gauche » a tenté de proposer des amendements que le gouvernement n’a pas acceptés. Pour sa part, le PCP, par la voix de ses députés, a refusé en bloc ce coup de force.

Le PCP n’accepte pas que les travailleurs et les contribuables paient pour les malversations financières. Le PCP n’accepte pas que le pays se plie aux diktats de l’Union européenne. Le PCP refuse toujours de relayer l’illusion de possibles régulation ou supervision publiques des banques privées limitant leurs pratiques spéculatives.

Les Portugais ont déjà payé pour la BANIF.

Malgré Bruxelles, pour le PCP, la seule solution consiste à intégrer la banque dans la sphère publique. « Seule une banque placée entre les mains du peuple ne vole pas le pays » a conclu le député communiste Miguel Tiago.

Le nouveau renflouement de la BANIF représente à lui seul plus de 200 euros par Portugais. L’opération creuse le déficit public de 1% du PIB pour 2016 et accroît la dépendance de l’Etat à la finance d’autant. Aussi les quelques annonces sociales du nouveau gouvernement PS – suspension de prélèvements exceptionnels sur les pensions de retraites et les allocations familiales, rembauche de 600 fonctionnaires qui avaient été mis en disponibilité, paraissent bien modestes et fragiles en comparaison.

Les contradictions du PS au pouvoir, obligé de gouverner en s’appuyant une majorité de gauche mais fidèle à l’UE et aux puissances d’argent, ne peuvent pas ne pas éclater. Le PCP avait dit ce qu’il ferait. Il fait ce qu’il avait dit. Il a refusé le choix du maintien de la droite au pouvoir. Il appuie tout ce qui, sous la pression du mouvement populaire (qui est sa priorité), va dans le sens des intérêts populaires. Mais il combat sans concession la poursuite de la politique au service de l’intérêt du capital même si elle vient du gouvernement PS.

La situation politique portugaise est mouvante. Les élections présidentielles du 24 janvier revêtent une importance inédite.

GRECE – APPEL DE COMMUNISTES DU PCF: Parce que nous sommes solidaires avec ceux qui résistent et luttent en Grèce, nous appelons la direction du PCF et les députés communistes à rejeter le nouvel accord UE-Tsipras

Parce que nous sommes solidaires avec ceux qui résistent et luttent en Grèce, nous appelons la direction du PCF et les députés communistes à rejeter le nouvel accord UE-Tsipras

 

14 juillet 2015, pour s’associer: (nom, prénom, fédération et section du PCF – renvoyer à contact@cahiers-communistes.fr )

 

Nous avons pris connaissance dans les médias des déclarations des principaux dirigeants de notre parti, le PCF, dont Pierre Laurent, saluant la signature de l’accord Eurogroupe/Tsipras, et, avec consternation, de l’annonce du président du groupe GDR, André Chassaigne, qu’il allait voter OUI à sa validation à l’Assemblée nationale le 15 juillet.

Ces positions sont lourdes de signification politique et peuvent se révéler lourdes de conséquences politiques en France en général, pour le Parti en particulier. Dans l’immédiat, nous appelons les communistes et la direction du PCF à exprimer leur rejet du 3ème plan de super-austérité contre le peuple et à tout faire pour obtenir un vote NON de tous les députés communistes. Nous demandons aussi que se tienne, enfin dans le Parti, le débat, qui n’a même pas eu lieu au Conseil National, sur le positionnement sur la Grèce, avec tous les éléments d’information, toutes les analyses communistes, françaises, grecques et internationales, même si elles divergent.

Les mesures contenues dans le 3ème mémorandum UE/Grèce sont d’une dureté inouïe pour le peuple, d’autant qu’il s’additionne aux précédents. Il va encore plus loin dans les ponctions sur le monde du travail, les prestations sociales, les retraites, que la version soumise à référendum le 5 juillet. 50 milliards d’euros de bien publics grecs sont mis pour ainsi dire sous séquestre et menace de privatisation.

Le refus de ces mesures, aussi injustes que brutales, est massif. D’importantes mobilisations, dans les villes et dans les entreprises, sont organisées par les forces syndicales et progressistes ce 15 juillet pour s’opposer au mémorandum. Pour nous communistes, « être solidaires avec le peuple grec » ne prend de sens – sinon c’est au mieux de la compassion – qu’en soutien aux résistances et aux luttes menées dans l’intérêt des travailleurs et du peuple. Comment peut-on imaginer que les députés du PCF les désavouent en votant OUI en France ?

Nous ne pouvons qu’être avec ceux qui refusent de se laisser enfermer dans le chantage des capitalistes des pays d’Europe (dont les Grecs), alliés dans l’UE, entre la misère et la faillite, entre le mémorandum et le Grexit, toujours sous la domination capitaliste européenne.

Le sort que les capitalistes européens font subir au peuple grec est clairement un message à destination de tous les peuples européens, une injonction à se résigner et à se soumettre. Le message peut se résumer ainsi : « il n’y a pas d’autres choix pour les travailleurs que d’accepter de payer la crise du capital ».

En France, la casse économique et sociale est encore très éloignée de la situation grecque. Mais les prétextes pour imposer des lois allant dans le même sens que les mémorandums grecs, contre les retraites, l’hôpital, les hausses de TVA, l’ANI, la loi Macron, le « Pacte de responsabilité » sont les mêmes : déficits et dettes publiques, Union européenne. Voter OUI à l’Assemblée nationale, c’est tirer une balle dans le pied du mouvement social en France contre cette politique. C’est, pour notre Parti, renier nos dénonciations historiques de l’UE du capital, nos votes NON à Maastricht en 1992 et au projet de « constitution européenne » en 2005.

Pour les communistes, il n’y a pas d’autre choix possible que le vote NON demain au Parlement, quelle que soit même l’appréciation que l’on porte sur l’action de Tsipras et de Syriza. Certains avancent qu’il « résiste », qu’il « ferait du mieux possible », qu’il « jouerait un double jeu », comme « bouclier ». Cela n’est absolument pas notre analyse. Mais cela ne peut pas les conduire à choisir le OUI.

Pour notre part – mais cela ne joue pas pour le vote de demain  – nous exprimons notre désaccord total avec la campagne unilatérale de soutien inconditionnel à Syriza et Tsipras conduite par la direction du Parti, derrière le Parti de la gauche européenne PGE, relayée par l’Humanité jusqu’à la rétention d’information. Elle est dangereuse et ne peut que se retourner contre le PCF. L’alliance de Syriza avec le parti de droite extrême, nationaliste et ultra-libéral, ANEL, a donné tous les gages aux classes possédantes grecques, à l’armée, à l’église, aussi à l’OTAN, jusqu’à l’organisation de manœuvres militaires communes avec Israël. Syriza a exercé une véritable pédagogie de la résignation au remboursement de la dette, à l’enfermement dans le carcan de l’UE, des promesses reniées au référendum retourné. Nous en faisons à nouveau solennellement la demande : il est grand temps qu’un débat de fond soit organisé dans le Parti, à tous les niveaux, avec tous les éléments. Nous demandons en particulier que soit ouverte une tribune dans l’Huma et soient interviewés les représentants du Parti communiste grec, le KKE, dont la représentativité dans les luttes en Grèce, avec le syndicat PAME, est incontestable.

Ceux qui cherchent à ériger l’expérience Syriza en modèle transposable en France de recomposition politique, avec une partie de la social-démocratie recyclée, de conversion à l’acceptation de l’UE, ont sous les yeux la démonstration de l’impasse que cela représente pour les communistes et la raison d’être de leur engagement.

De même, l’expérience grecque montre à quel point la perspective de « l’Europe sociale » est un leurre dangereux jusqu’à faire accepter un tel mémorandum. Ce débat doit absolument être prolongé aussi, mais, pour nous, il est profondément faux et dangereux d’opposer une « méchante » Allemagne, dirigée par Merkel et son vice-chancelier social-démocrate Gabriel, à une France « conciliante » conduite par Hollande après Sarkozy. Les impérialismes européens sont rivaux, avec l’Allemagne en position relative de force, mais ils sont surtout alliés, dans l’UE, avec les Etats-Unis, l’OTAN et le FMI, pour écraser les peuples, renforcer pour cela l’intégration européenne, la « gouvernance politique de la zone euro ». Il n’y a pas d’alternative politique possible sans rupture avec l’Union européenne et ses instruments.

Contre les tentatives européennes de dresser les peuples les uns contre les autres, dans la dangereuse période d’instabilité qui s’ouvre en Grèce, pour l’avenir de nos propres luttes en France, alors que les extrêmes-droites se postent dans chaque pays pour détourner la colère pour le compte du système, communistes, internationalistes, militants syndicaux, nous ne pouvons que choisir le soutien à ceux qui mènent la lutte des classes.

 

Signatures du 14 juillet à minuit:

Romain ABREGO, Paris 15, PCF-Paris; Thibault ALBANESE, La Ciotat, secrétaire JC-13, PCF-Bouches-du-Rhône; Nizar BARAKET, Fontaine, PCF-Isère; Corinne BECOURT, CD du PCF-Aisne, secrétaire de la section de Saint-Quentin ; Andres BEL, secrétaire JC de Saint-Martin-d’Hères, PCF-Isère; Frédéric BERNABE, CD du PCF-Haute-Saône, Vesoul, conseiller municipal ; Monica BERNATETS, Paris 15, PCF-Paris; Robert BERTRAND, section de Verfeil, PCF-Haute-Garonne ; Christine BEYRIES, Paris 15, PCF-Paris; Antoine BIMBEAU, Paris 15, PCF-Paris; Matthieu BOLLE-REDDAT, cheminot PCF, Paris 15, membre de l’Union internationale des syndicats des transports (FSM), Edouard BOUCHER, Paris 15, PCF-Paris; Jacky BOURBON, Coutras, PCF-Gironde; Magali BUSSEUIL, Marseille, PCF-Bouches-du-Rhône; Loïc CARINCOTTE, Saint-Martin-d’Hères, PCF et JC-Isère; Joël CASTEX, CD du PCF Tarn, Bastides ; Monique CHATAIN, Carqueiranne, PCF-Var ; Yann CHERRUAULT, Paris 15, PCF-Paris; Marie-France CHINAULT, Bouches-du-Rhône; Noël COPIN, PCF-Pas-de-Calais, Rouvroy ; Etienne COSTE, Paris 19, PCF-Paris; Magali DALET, PCF-Bouches-du-Rhône, Aix-en-Provence; Julien DALPAYRAT, Laon, maire de Sainte-Croix, PCF-Aisne; Emmanuel DANG TRAN, Conseil national du PCF, Paris 15 ; Pierre DARGHAM, Paris 15, PCF-Paris; Raphaël DA SILVA, Lyon, PCF et JC-Rhône; Olivier DAVOISE, Paris 15-RATP, PCF-Paris; Benoît DORMEGNIE, Hellemes, PCF-Nord; Gauthier DUCOS, Saint-Quentin, PCF-Aisne; Claude FAINZANG, Conseil national du PCF, Paris 19 ; Natacha FERIGOULE, Lyon, PCF et JC-Rhône; Paul FOURCHARD, Paris 15, PCF-Paris; Hélène FRICOUT, PCF-Dordogne, section de Jumilhac ; Serge FRICOUT, CD du PCF-Dordogne, Lisle ; Michel GAGLIANO, cheminots Saint-Etienne, PCF-Loire ; Victor GALENTE, Lyon, PCF et JC-Rhône; Luc GARNODIER, Montbrison, PCF-Loire; Pierre GARNODIER,  Lyon, PCF et JC-Rhône; Pierre GASSANNE, Paris 15, PCF-Paris; Josette GAWSEWITCH, CD du PCF 75, Paris 15 ; Lison GENY, Marseille, PCF-Bouches-du-Rhône; Marie GILLET, Paris 15, PCF-Paris; Alain GIRARD, Valenton, PCF-Val-de-Marne; George HALLENMAYER, Sarreguemines, PCF-Moselle; Guy HAREL, PCF-Indre-et-Loire, Montlouis ; Marie-Lou HEMMERY, CD du PCF-Isère, Saint-Martin-d’Hères, conseillère municipale ; Armelle HERVE, secrétaire de la section de Mantes-la-Jolie, PCF-Yvelines ; Pacôme HOLLESTELLE, Villeneuve-d’Ascq, PCF-Nord;  Jessica JADE, Marseille, PCF-Bouches-du-Rhône; Eric JALADE, Conseil national du PCF, section de Castres ; Joran JAMELOT, section PCF-Paris 15 ; Marc JAMMET, section Mantes-la-Jolie, PCF-Yvelines, conseiller municipal; Aurélien JAN, CD du PCF-Aisne, Saint-Quentin ; Gisèle JAMOTTE, Nord; Edmond JENSSEN, Paris 13, PCF-Paris; Jeanne JIMENEZ, CD du PCF-Tarn, conseillère régionale Midi-Pyrénées ; Cemil KAYGISIZ, Paris 15-RATP, PCF-Paris;  Diana KDOUH, Saint-Martin-d’Hères, conseillère municipale, PCF-Isère; Nicolas KIEFFER, section Saint-Etienne, PCF-Loire; Anne-Marie KOLLI, Paris 15, PCF-Paris; Amy LACAUD, section Saint-Martin-d’Hères, PCF-Isère ; Karen LACAUD, CD du PCF-Dordogne, Lisles ; Benjamin LANDAIS, Avignon, PCF-84; Florence LANDOIS, CD du PCF-Isère, Saint-Martin-d’Hères ; Jean-François LAROSIERE, section Douai, PCF-Nord ; Bastien LAURENT, Paris 15, PCF-Paris; Yves LE GLOHAEC, Le Pont-de-Beauvoisin, Isère; Fabienne LIEVIN, CD du PCF-Haute-Saône, Vesoul ; Patrick LIEVIN, CD du PCF-Haute-Saône, Vesoul ; Yolaine MAIGROT, Paris 15, PCF-Paris; Fabien MARION, PCF-Bouches-du-Rhône, Aix-en-Provence; Robin MATTA, cheminots Miramas, PCF-Bouches-du-Rhône ; Jeoffroy MOREAUX, PCF-Bouches-du-Rhône, Marseille; Cyril MORLOT, secrétaire départemental du PCF-Haute-Saône ; Dominique NEGRI, Conseil national du PCF, secrétaire de la section de Saint-Martin-d’Hères, PCF-Isère ; Guy NIEL, section de Gentilly, PCF-Val-de-Marne ; Guillaume ORSINI, Paris 15, JC-Paris; Eilwen PERENON, Saint-Martin-d’Hères, PCF et JC Isère; Michel PERRIN, cheminots-Limoges, ancien secrétaire fédéral, PCF-Haute-Vienne ; Savino PICCARETTA, CD du PCF-Isère, section d’Echirolles ; Justine PROUST, Marseille, PCF-Bouches-du-Rhône; Danielle RALLIERES, CD du PCF Tarn, section des Bastides ; Yves RALLIERES, CD du PCF Tarn, section des Bastides ; Matthieu RENAULT, Paris 15, PCF-Paris; Clément REVERCHON, Lyon, PCF et JC-Rhône; Laurent RICHARD, CD du PCF-Isère, secrétaire de section des Terres-Froides ; Paul RIO, Guérigny, PCF-Nièvre ; Quentin ROCHE, Lyon, PCF et JC-Rhône; Stéphane ROLLO, CD du PCF-Isère, Saint-Martin-d’Hères ; Jérôme RUBES, élu de Saint-Martin-d’Hères, métropole Grenoble, PCF-Isère ; Pierrick SPIZAK, secrétaire de la section de Villerupt, PCF-Meurthe-et-Moselle; Léa TALRICH, Marseille, PCF et JC-Bouches du Rhône; Ekin TEK, Paris 15, PCF-Paris; Gérard TOLLET, section de Méru, PCF-Oise ; Jean-Luc TOURNAY, Saint-Quentin, PCF-Aisne ; Olivier TOURNAY, CD du PCF-Aisne, Saint-Quentin, conseiller municipal ;  Antonin VAÏSSE, Albigeois, secrétaire JC-81, PCF-Tarn; Pierre VIRGILIO, CD du PCF-Meurthe-et-Moselle, secrétaire de la section de Thil; Ysaline WAGNER, Marseille, PCF-Bouches-du-Rhône; Adrien WELSH, Paris 15, PCF-Paris; Pierre YAGHLEKDJIAN, CD du PCF 75, Paris 15-RATP ; Russel  YATES, PCF-Seine-et-Marne, Secrétaire de section de Meaux ; Noël ZICCHINA, CD du PCF-Corse-du-Sud, Ajaccio

 

Signatures reçues le 15 juillet (voir aussi les signatures en commentaires):

Emilie AGUILERA, Lyon, PCF et JC-Rhône; Thomas ARMAND, Bourges, PCF-Cher; Suzanne BARBAUX, Saint-Quentin, PCF-Aisne; Carole BARLOY, Saint-Quentin, PCF-Aisne; Rodolphe BARRES, Montauban, PCF-Tarn-et-Garonne; Jean-Luc BELPAUME, Flesselle, ancien député-suppléant et conseiller régional, Somme; Mario BELTRAMIN, Aubenas, PCF Ardèche; Maryse BENBARA, Chatou, PCF Ile-de-France; Nina BIANCHI, JC-Loire; Linda BROTONNE, Saint-Quentin, PCF-Aisne; Serge CARRIER, Saint-Quentin, PCF-Aisne; Jean CHANTRELLE, Malakoff, PCF-Hauts-de-Seine; Laurence CHANTRELLE, Malakoff, PCF-Hauts-de-Seine; Marius CARBUCCIA, PCF-Bouches-du-Rhône; DELGENES Jean-Baptiste, secrétaire de la section de Thionville, PCF Moselle; Robert DEMARBRE, Bollènes, PCF-Vaucluse; Gesine DERRIEN, Paris 15e, PCF-Paris; Henri DERRIEN, Paris 15e, PCF-Paris; Bernard DOIX, Paris 15e, PCF Paris; Léa DULAC, Saint-Etienne, JC-Loire; Serge DUROT, Hellemes/Lille, PCF Nord; Jules FAUCOUP, Saint-Etienne, JC et PCF-Loire; Maurice FAURE, Romans, PCF-Drôme; Yvan FAYET; Thomas FEVRE, Saint-Etienne, JC et PCF-Loire; Elie MARCOUX, Lyon, PCF et JC-Rhône; Maroussia FORGUES, Paris 15, PCF-Paris; Simone FORGUES, Paris 15, PCF-Paris; François GUILLON, Paris 15, PCF-Paris; Pierre HANTZ, Rouen, PCF-Seine-Maritime; Jean HOCHARD, Saint-Quentin, PCF-Aisne; Hervé HUBERT, Paris 9e, PCF Paris; Pierre HUGUET, Deux-Rives, PCF-Gironde; Cyril ISAPOFF, Choisy-le-Roi, PCF du Val-de-Marne; Marie LLORENTE, Trésorière de la section de Mantes-la-Jolie, PCF-Yvelines; Lauriane MONCHATRE, Gennevilliers, PCF-Hauts-de-Seine; Eric MONNINI, secrétaire de la section de Jarny, CD du PCF-Meurthe-et-Moselle; Patrice MOREAU, Saint-Martin d’Hères, PCF Isère ; Richard MORETTO, Maire de Sautel, PCF Ariège; Franck MOUSSET, Saint-Quentin, PCF-Aisne; Flore NETTER, Villeurbanne, JC et PCF-Rhône; David NOËL, Secrétaire de la section d’Hénin-Beaumont, conseiller municipal, CD du PCF Pas-de-Calais; Christiane ODETTI, membre du CD, Lavaur, PCF Tarn; Muguette PAQUIS, Champagney, PCF Haute Saône; Grégoire PASTEUR, Saint-Etienne, PCF / JC Loire; Didier PHILIPPE, Argenteuil, PCF Val d’Oise; Christian PLE, Saint-Quentin, PCF-Aisne; Florence PIN, Aix en Provence PCF Bouches-du-Rhône; Martin PONTIER, Saint-Etienne, PCF / JC Loire; Yohann PUDELKO, Valenton, CD du PCF-Val-de-Marne; Hélène RAMDANI, Bourges, PCF Cher; Bruno RAGOUILLIAUX; Vincent RAYNAL, Nord-Gironde, Maire-adjoint de Cubzac-les-Ponts, PCF-Gironde; François ROQUIN, Saint-Martin-d’Hères, PCF-Isère; Liliane ROSSIGNOL, Paris; Yann SAMAIN, Lyon, PCF et JC-Rhône; Guillaume SAYON, Avion, Maire-adjoint, CD du PCF-Pas-de-Calais; Ludovic SOKOL, Thionville, PCF Moselle; Jean-Jacques SUZANNE, Orly-ville, PCF Val-de-Marne; Didier TASSIN, Saint-Quentin, PCF-Aisne; Alain THUBERT, JC Loire; Josette TOURNAY, Saint-Quentin, PCF Aisne Pierre VANGOETHEM, Lille, PCF-Nord; Claude VARENNE, Brignoles, PCF Var; Jean-Luc VIAL, Haute Loire; Julien VILLAIN, Clichy-la-Garenne, PCF-Hauts-de-Seine; Jacques VOVARD, Argenteuil, PCF Val d’Oise; Lucas WINIARSKI, Lyon, JC et PCF-Rhône; Gautier WEINMANN, Leforest, Secrétaire de cellule, PCF Pas-de-Calais; Hedi ZENNAF, Saint-Etienne, JC-Loire

Il y a 10 ans, à l’occasion du 60ème anniversaire de la victoire contre le nazisme, l’appel des résistants-déportés pour le NON à la « constitution » européenne

Nous reprenons ci-dessous l’appel d’anciens résistants et déportés-résistants, initié par feu notre camarade Emile Torner, avec la section du PCF Paris 15ème, en mai 2005, pour le NON au référendum sur le projet de « constitution » européenne, à l’occasion du 60ème anniversaire de l’écrasement du nazisme. Ce texte conserve, malheureusement, toute son actualité, même si, malheureusement aussi, plusieurs des signataires ne sont plus des nôtres.

Cet appel a été largement repris. Nos anciens, légitimés par leur combat, leur courage, leurs souffrances et le sacrifice de leurs camarades, ont réussi à remettre les positions fondamentales au coeur du débat, notamment à gauche, comme la souveraineté populaire et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Les confusions propagées par les agitateurs du « non de gauche », comme l’atlantiste Fabius, le Maastrichien Mélenchon, certains trotskystes ou des technocrates « dissidents » ont été replacées à leur niveau politicien.

L’appel a aussi et surtout contribué de façon essentielle à démasquer la supercherie du positionnement des héritiers des collaborationnistes.   

NOUS APPELONS A VOTER NON AU PROJET DE « CONSTITUTION » EUROPENNE

Déclaration d’anciens résistants et déportés—2005

Anciens résistants, anciens déportés, nous n’admettons pas que le 60ème anniversaire de la capitulation sans conditions de l’Allemagne nazie et de la libération des camps de la mort soit instrumentalisé pour promouvoir le projet de « Constitution » européenne soumis à référendum.

Nous incitons chacune et chacun à prendre connaissance et conscience par soi-même du contenu et de la portée de ce texte.

Pour notre part, nous considérons que le projet de « constitution » européenne va à l’encontre des idéaux de la Résistance qui continuent d’animer notre engagement.

En effet, ce texte, tout dédié aux marchés pour les puissances d’argent, programme la destruction du socle même des conquêtes démocratiques et sociales de la Libération, issues du Programme du Conseil national de la Résistance.
Nous nous sommes battus, beaucoup de nos camarades sont morts, pour la restauration de l’indépendance de notre pays et de la souveraineté de son peuple. Nous refusons aujourd’hui que ces libertés fondamentales soient bradées, sous couvert d’Europe, aux « grandes féodalités économiques et financières », maintenant multinationales, que dénonçait le CNR.

Nous nous sommes battus pour un monde de fraternité, pour la coopération sincère entre tous les peuples. Rien n’est plus contraire à cet idéal que le primat universel attribué au principe de « concurrence », de tous contre tous, sous le règne du marché, par le projet de « constitution » européenne.

Epris de paix au plus profond de nous-mêmes, mobilisés depuis 1945 contre toutes les guerres de domination, nous rejetons ces « contre-valeurs » porteuses de l’injustice sociale et de l’écrasement des plus faibles qui firent le lit du fascisme et de la guerre. Nous dénonçons l’avènement d’un bloc militaire européen intégré et la hausse des dépenses d’armement explicitement inscrits dans le texte.

Pour toutes ces raisons, fidèles à notre engagement, nous nous associons à l’appel à voter NON au référendum émanant de militants syndicalistes, politiques, associatifs ci-dessous.

Référendum sur le projet de « Constitution » européenne : nous appelons à voter NON

-          parce que nous refusons la soumission du peuple français et des peuples d’Europe à la dictature des technocrates de l’Union européenne au service de l’ordre capitaliste.

-          parce que nous voulons sanctionner les politiques de régression sociale et économique menées en France au service du MEDEF et des marchés financiers au nom de Maastricht et des traités européens que le projet de « constitution » européenne veut pérenniser.

-          parce que nous refusons de voir sacrifier sur l’autel de l’Eurodémolition de Maastricht les acquis sociaux et démocratiques de notre peuple, l’héritage des luttes en France, de la Révolution française, de la Commune de Paris, du Front Populaire, du programme du Conseil national de la Résistance, de 1968, l’égalité républicaine, la laïcité.

-          parce que nous refusons que la France s’intègre dans un bloc européen militarisé et aligné sur l’OTAN, ce qui est à l’opposé d’œuvrer pour la paix.

-          parce que nous voulons préserver le droit de notre peuple à disposer de lui-même, à pouvoir encore à l’avenir dire NON !

-          parce que nous voulons le développement d’échanges et de coopérations entre peuples souverains mutuellement avantageuses pour les travailleurs de chaque pays d’Europe (comme de tous les continents).

Premiers signataires : Georges ABBACHI, ancien interné résistant, Georges ANGELI, déporté résistant, Buchenwald 14824, Simone BENHAMU, déportée politique, Lucien CHAPELAIN, déporté Buchenwald 20186, COTHIAS DU MEIX Josette, déportée résistante, chevalier de la Légion honneur, Béqui COVOIDIS, déportée politique, Jacques DAMIANI, lieutenant FTPF, Dachau 77710, Président d’une association d’anciens déportés résistants du Val de Marne, André DAUDONNET, résistant, agent de liaison entre Paris et Lyon sous la directive de Jacques Duclos, Rémi DUPONT, résistant, Jeunesse française libre, Jacqueline DURAND, veuve de Pierre DURAND, Buchenwald 49749, Léo FIGUERES, combattant volontaire de la Résistance, ancien maire de Malakoff, Jacqueline FOURRE, internée-résistante, évadée, agent de liaison FNL/FTPF/Rol-tanguy/CNRL Auguste GILLOT, carte du combattant, croix de guerre, Légion d’honneur, Georges FRISCHMANN, résistant, ancien député au Parlement européen, Suzanne GATELLIER, déportée résistante, Jean GAUTIER, déporté résistant, Sachsenhausen, Langenstein, Robert GELLY, cheminot résistant (janv 43 ?janv 44), puis maquis régional Cévennes (janv 44 ? sept 44), HUARD Raymond, déporté résistant, chevalier de la Légion d’honneur, Yvon JOUY, FFI 40/44 Marne, Odette LAURAIN, Croix du combattant, Croix de Combattant volontaire de la Résistance, LEROUX Eugène, déporté politique, Oranienburg-Sachsenhausen, chevalier de l’ordre du mérite, palmes académiques, MERCIER Pierre, clandestin dès juillet 39, section des cadres du Comité central du PCF, Médaille militaire, Croix de guerre, Médaille de la Résistance, Georges MEURIOT, interné Santé-Fresnes-Poissy-Clairvaux-Melun-Chalons sur Marne, déporté Buchenwald, 49978, André MORONI, responsable à Paris sous l’occupation de la jeunesse communiste et des Forces vives de la jeunesse patriotique, Eva PIERONI, déportée politique, André PIPARD, Résistant (Front National-Loire Inférieure), André PRENANT, ancien militant du Front national étudiant depuis 1942, FTPF depuis juillet 1943, lieutenant FTP-FFI pendant l’insurrection de Paris, chef du groupe de reconnaissance régimentaire de la brigade Fabien, Madeleine RABITCHOV, déportée-résistante, Auschwitz Ravensbrück, Gérard SCHMITZ, résistant FTPF, Lucienne ROLLAND, déportée résistante, officier de la Légion d’honneur, André SERRES, FTPF, Brigade Fabien (groupe de garde), Croix de guerre, croix du combattant volontaire, médaille militaire, Emile TORNER, déporté résistant, maquis FFI du Cher, « Compagnie Surcouf », Buchenwald 81 655, Président d’une association d’anciens déportés résistants de Paris, Camille TREBOSC, déporté résistant, Buchenwald 51372