Notre parti, le PCF, est né, comme nouvelle organisation de la classe ouvrière, du rejet de la collaboration de classe des dirigeants socio-démocrates dans « l’Union sacrée » avec la bourgeoisie pendant la guerre impérialiste 14-18.

60 ans après l’armistice, en 1978, dans les Cahiers du communisme, notre camarade Pierre Durand le résumait ainsi : « Le mouvement de grève et de protestation contre la guerre impérialiste n’ira certes pas jusqu’au bout, mais, dans les tranchées comme dans les usines sont en train de naître ces hommes et ces femmes qui sauront, par la suite, forger pour la classe ouvrière un nouvel instrument de son émancipation. » « Les Paul Vaillant-Couturier, les Jacques Duclos issus du feu des tranchées, les Frachon, les Monmousseau aguerris dans la lutte des usines sont les enfants naturels de la révolte contre l’opportunisme de la social-démocratie et la barbarie du massacre impérialiste. Le Parti communiste français, quelques années plus tard, sortira de leurs mains pour que jamais ne puisse revenir sans partage le règne des semeurs d’illusions de 1914. »

Le dirigeant du Front de gauche derrière lequel s’aligne dramatiquement la direction du PCF aujourd’hui est, lui, l’héritier naturel de ces « semeurs d’illusions ». Son modèle de « 6ème République », c’est précisément « l’Union sacrée ». Voilà ce qu’il a expliqué sur la radio BFM le 18 mars 2012 (jour de son meeting place de la Bastille) :

« On fait croire que le régime d’assemblée, c’est la pagaille. Il faut se souvenir qu’on a gagné la guerre 14-18 grâce à un régime d’assemblée dans lequel il y avait un comité secret qui dirigeait les opérations aux côtés de Clémenceau! »

Se dire héritier de Jaurès, l’internationaliste pacifiste, et se revendiquer de Clémenceau, le « père la Victoire de 14-18 », le premier soutien de la contre-révolution en Russie, c’est un tour de force !