Vivelepcf, 21 dimanche 2014

La nuit dernière, pour la première fois depuis la trêve, l’aviation israélienne a à nouveau bombardé Gaza. Il n’y a pas eu de pertes humaines mais on imagine ce que ces bruits et images réveillent de terreur dans une population meurtrie, enfermée dans sa désolation.

Dans sa spirale stratégique de la guerre, l’état et l’armée israéliens ont bombardé, attaqué la bande de Gaza pendant 50 jours et tué 2100 Palestiniens, franchissant un nouveau pas dans la violence et le crime. Cela restera un des événements les plus sombrement marquants de l’année 2014, par sa gravité, son horreur et le rayonnement politique de sa déflagration.

En octobre dernier, un artiste originaire de Gaza a rendu de façon pudique et poignante le drame vécu. Le sculpteur Iyad Sabbah a disposé des statues d’argile dans le faubourg côtier, dévasté, vidé, de Shijaiya. Elles représentent des familles fuyant le feu, exténuées. Les visages sont inexpressifs, les corps tachetés de rouge.

Cette matérialisation est bouleversante. Elle évoque ces moulages des vides laissés par corps des victimes de Pompéi sous les braises et les cendres. Sauf que là, ce n’est pas le Vésuve, ni même la cupidité de quelques promoteurs romains, qui est la cause de la mort. C’est l’impérialisme israélien !