Brève, vivelepcf, 8 mars 2014

Maurice Faure, politicien radical sous la 4ème et la 5ème républiques, vient de mourir. Il était l’un des deux signataires pour la France du Traité de Rome, le 25 mars 1957, instituant ce qui allait être rebaptisé « l’Union européenne ».

A ce propos, Maurice Faure reconnaissait en 1989 : « L’événement que fut le Traité de Rome est passé inaperçu. C’est sans doute ce qui nous permis d’aller aussi vite ». 

Le gouvernement du socialiste Guy Mollet enfonçait la France dans la guerre d’Algérie, lançait le pays dans une opération néocoloniale en Egypte à Suez. Cela a fait certes diversion dans l’opinion publique française à cette étape fondatrice de l’Europe du capital.

Au-delà, Maurice Faure avouait une permanence dans le processus d’intégration européenne : l’absence des peuples. Depuis l’origine, les serviteurs du capital en Europe avancent masqués.

Il n’est pas inutile de rappeler une autre permanence. Dès l’article 3 du Traité de Rome, figurait l’objectif d’établissement de la « concurrence libre et non faussée », mot à mot : « d’un régime assurant que la concurrence n’est pas faussée ». Cette formule qui est à juste titre, depuis le référendum de 2005, devenue la synthèse de l’UE du capital que les travailleurs de chaque pays rejettent et combattent. 

Certains, même dans une gauche qui aime à se présenter contestatrice, vantent une « idée européenne » d’origine, qui aurait été humaniste avant d’être déviée, vers laquelle il faudrait retourner. N’importe quoi !

L’Union européenne a toujours été entièrement conçue dans l’intérêt des groupes monopolistes capitalistes, sans et contre les peuples !

Prochaine citation d’un ancêtre de l’Union européenne à commenter : « L’Europe n’est qu’un mot employé par les puissances qui exigent des autres ce qu’elles n’osent pas réclamer en leur nom », Otto von Bismarck.