vivelepcf, 15 octobre 2013

Les Roms seraient entre 15.000 et 20.000 en France. Ils sont de nationalité roumaine, bulgare, slovaque, croate… Il n’y a aucune raison de les différencier des autres étrangers présents en France, aucune sauf une seule.

Venant de pays membres de l’Union européenne, ils ont le droit de circuler dans l’UE et de venir en France. Comme les enfants de tous les résidents en France, leurs enfants doivent pouvoir être scolarisés. Cela s’appelle l’obligation scolaire. Comme pour tous les résidents en France, la collectivité ne peut accepter des conditions de logement indignes. Comme tous les résidents en France, ils doivent être sanctionnés s’ils enfreignent la Loi.

La cité Lunik Ix à Kosice en Slovaquie, transformée en ghetto après 1989

Il n’y a qu’une seule raison de différencier les Roms de leurs compatriotes : ils sont confrontés collectivement, à cause de leur origine ethnique, à un régime de discrimination systématique dans leur pays d’origine depuis la restauration du capitalisme en Europe de l’est.   Ségrégation sociale et spatiale, véritable ghettoïsation, exclusion de l’emploi, de l’école, des services publics, tel est le sort, intolérable, d’une large partie d’entre eux à la périphérie de l’UE.

Notre peuple, les autorités françaises, même les donneurs de leçons de droits de l’Homme, ne peuvent pas fermer les yeux sur cette réalité.

Au lieu de cela, nous assistons depuis des mois à une écœurante exploitation politicienne des problèmes, réels, dont les Roms présents en France sont les premières victimes.

Différents, fragilisés socialement, si exposés, si isolés, pour la plupart, ils sont le bouc émissaire idéal, un bon sujet médiatique explosif pour tenter de mettre au second plan, avant les élections, les dégâts des politiques économiques et sociales menées par les gouvernements successifs. Egalement pour entretenir et insuffler des réflexes racistes généraux.

Chacun joue sa partition dans ce débat de diversion. (Lire la suite…)