En 2008, sur la moitié des cantons, dont on remplace ce 22 mars 2015 les élus sortants, le vote communiste, encore identifiable comme tel, était remonté à 8,82%. Notre communiqué d’alors ci-dessous.

Elections cantonales 2008: Le PCF remonte à 8,82%

Communiqué du site vivelepcf, le 12 mars 2008

Le résultat national des élections cantonales est presque totalement occulté dans les principaux media qui se contentent de totaliser les voix de la « gauche » et de la « droite » et du Modem.

Pourtant, le détail des totalisations par parti est du plus haut intérêt, en particulier pour les communistes. Les candidats du PCF ont rassemblé 8,82% des suffrages exprimés. Ce résultat est d’autant plus significatif que dans l’immense majorité des cas, les candidats communistes étaient confrontés à des candidats socialistes. Notons aussi que le PCF n’était présent que dans 1248 cantons sur 1918 cantons (sans les DOM), au lieu de 1615 en 2001.

Par rapport à 2001, le parti recule légèrement, de 0,9%. Mais par rapport aux cantonales de 2004, sur l’autre moitié des cantons, il progresse de 1,0%, alors que le PS stagne. Ces bons résultats du PCF se retrouvent aux municipales dans les villes où il présentait des listes de rassemblement sans le PS.

Pour les communistes dans les mois qui viennent, pour les luttes comme pour la préparation du congrès de la fin de l’année, ces résultats sont riches d’enseignements.

La thèse du « déclin inéluctable », reprise par de nombreux dirigeants, est clairement démentie. 8,8% pour un parti annoncé au bord de la disparition, ce n’est pas mal ! Le nom et l’histoire du PCF sont loin d’être un repoussoir pour une grande partie des électeurs et du monde du travail.

On entend déjà certains partisans de la disparition du PCF essayer de relativiser le résultat des cantonales. Il serait dû principalement au caractère local de l’élection, à l’implantation personnelle des candidats.

Cet ancrage dans 1248 cantons atteste a contrario que le Parti continue d’avoir un rayonnement national et le décalage avec le résultat des présidentielles est beaucoup trop grand pour valider cette analyse.

Sur une seule moitié du pays, malgré 15% d’abstention supplémentaire, les candidats du PCF aux cantonales rassemblent 1,166 million de voix quand Marie-George Buffet n’en a rassemblé que 707.000 nationalement.
Les cantonales mettent à nouveau en évidence la responsabilité des choix stratégiques de la direction nationale dans l’affaiblissement du Parti. A titre de comparaison, aux cantonales de 1982, le PCF avait recueilli 15,9% des voix, à peine plus que Georges Marchais à la présidentielle de 81 (15,3%).

Ce que représente le PCF, l’engagement de ses militants ont redonné son utilité au vote communiste pour exprimer le rejet de la politique au service du MEDEF et la volonté de s’y opposer. C’est heureux et logique lorsque l’on constate l’absence d’opposition sur le fond du PS aux contre-réformes du gouvernement contre lesquelles se développent les luttes.

Cette bonne tenue du vote communiste ne se traduira pas nécessairement par un gain de sièges. Le PS a progressé par rapport à 2001 (à l’époque, c’était lui qui souffrait du vote sanction) et devance certains sortants communistes quand localement ilne cherche pas à rassembler, même à droite, pour les battre (Seine-Saint-Denis).

Cela ne changera rien aux résultats du 1er tour. Les communistes qui s’opposent au processus de liquidation de leur parti peuvent sont confortés dans les débats internes comme dans leur démarche militante.
Malgré l’absence d’impulsion nationale, faisons vivre les organisations de base du PCF, renforçons-les voire recréons-les ! Démentons dans l’activité militante la ligne d’effacement du parti et d’alignement sur le PS !