Coup de gueule, Vivelepcf, 7 décembre 2014

Après l’élection de Sarkozy à la tête de l’UMP, Mélenchon a su faire parler de lui dans les médias. Il s’affiche réjoui du retour de l’ancien président qu’il considère comme une « bonne nouvelle ». Il trouve les mots pour célébrer la « cohérence intellectuelle » d’un « protagoniste de haut niveau ». Rien que ça !  

Certains journalistes arrivent encore à s’amuser de voir Mélenchon dire tout le contraire de ce qu’il disait, à peine deux ans plus tôt. Quelques science-potards vont sans doute décortiquer les politicailleries du disciple secondaire de Mitterrand.

Nous les laisserions bien mais malheureusement Mélenchon a été érigé, avec le Front de gauche, à cause de la direction du PCF, en porte-parole de la « gauche de la gauche ». Et de ce fait, ses dernières déclarations aggravent encore le rôle si néfaste de l’ancien apparatchik du PS.

On se souvient de la gravité des conséquences de son choix d’essayer de se faire valoir en se parachutant dans la circonscription de Marine Le Pen dans le Pas-de-Calais en 2012. Mélenchon a aidé Le Pen en plaçant le débat à ras-de-terre, au plus bas du populisme. Sur ce terrain, le sénateur honoraire du PS, porte-parole du PS au Sénat pour Maastricht, a été logiquement battu à plates coutures. Au lieu de se servir cyniquement de Le Pen comme faire-valoir, il lui a servi de marchepied. C’est très grave.

Non content de cette expérience lamentable, Mélenchon récidive. Il veut se hisser maintenant à la hauteur de Sarkozy – en le célébrant ! – pour mieux s’afficher en opposant et mieux agonir d’injures François Hollande. Mais Mélenchon ne fera oublier à personne ses basses manœuvres de 2012 et son appel à voter pour Hollande « comme pour lui-même ». Il était pourtant, après 30 ans de camaraderie avec le futur précédent, le mieux placé pour ne pas semer d’illusion sur les résultats de son élection.

Mélenchon s’use comme une mauvaise plaisanterie qui dure. Son projet de 6ème République, diversion à la lutte des classes, devient une farce ridicule, personnifiée qu’elle est aux calculs minables de ce second couteau du mitterrandisme.

Cette dernière anecdote ne peut que renforcer la détermination des communistes à se désolidariser du leader du Front de gauche. La direction du PCF, avec Pierre Laurent, s’est enfermée elle-même derrière ce personnage pour mieux continuer sa stratégie d’effacement du Parti. Maintenant, elle tend la main, toujours vers le réformisme et les calculs institutionnels, aux socialistes frondeurs en prévision de 2017. Sans rompre pour autant avec Mélenchon.

Pour nous, c’est ni l’un, ni l’autre, ni les deux à la fois ! C’est le PCF sur des bases révolutionnaires ! Et il est temps !