La section de Thil, aux positions communistes bien trempées, vient de renouveler et renforcer sa direction. Extraits de l’interview du nouveau secrétaire de section, Pierre-Alexandre Virgilio, dans le Républicain Lorrain du 29 mars.

La jeunesse de la section

A 30 ans, Pierre-Alexandre Virgilio est le nouveau secrétaire de la section thiloise du PCF. « J’ai baigné dedans, l’héritage est là, avec les mêmes convictions que les anciens. Le parti jeune, à Paris et ailleurs. Ici, on a beaucoup de sympathisants et notamment des jeunes, qui nous aident, soutiennent. []. Il faut aussi sortir de cette logique de compétition entre tous, et de ce système bancaire. Les banques se sont effondrées, et on a clairement volé les gens pour réparer les dégâts. Ce sont eux (fond monétaire international, banque centrale européenne etc.) qui dirigent, avec les pleins pouvoirs, alors qu’ils n’ont pas été élus.»

Le nouveau secrétaire est lucide sur le travail qui l’attend. « Ici, on a une particularité, ce sont les travailleurs frontaliers, qui sont déconnectés des réalités françaises. C’est une des raisons qui font qu’à Thil on soit moins nombreux au PCF. Mais quand ils comprendront que le Luxembourg n’est plus un eldorado, on parlera de mobilisation. Il va de toute façon y avoir des déçus de Hollande et de sa politique, qui est dans la droite ligne de celle de Sarkozy. On doit monter dans ce train et faire des adhésions à cette occasion, car sinon, le Front national risque de faire fort en 2017. » Pierre-Alexandre Virgilio a un plan de bataille: « On doit continuer à faire parler de nous, avec par exemple un à deux tracts par mois. C’est un de nos engagements. Ils seront lus, et les gens verront qu’on défend leur bifteck. On nous le dit: notre voix est importante. On va s’appuyer sur notre réseau de sympathisants. L’équipe tient la route. C’est l’une des sections les plus fortes de Meurthe-et-Moselle, les mieux organisées et les plus présentes sur le terrain. Voilà aussi pourquoi j’ai accepté de poursuivre ce qui a été mis en place. Ceci dit, je lance un appel en direction des jeunes: qu’ils s’investissent encore plus, sans forcément être encartés.»