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Attentat contre Charlie Hebdo: Déclaration du Parti Algérien pour la Démocratie et le socialisme

Repris du site du PADS (et de son journal Le Lien)

Les attaques criminelles perpétrées au nom d’une conception moyenâgeuse de l’Islam par un groupe de fanatiques intégristes contre le périodique satirique français Charlie Hebdo puis contre une épicerie « casher » continuent de susciter une indignation légitime dans le larges milieux en France et dans le monde. Leurs tenants et aboutissants, les buts de leurs véritables commanditaires, suscitent également beaucoup d’interrogations dans les milieux politiques qui se méfient des services impérialistes.

La condamnation de ces assassinats ne doit pas faire oublier que le journal Charlie Hebdo s’est illustré par une ligne anticléricale et antireligieuse primaire faite d’offenses gratuites à la foi des croyants de toutes confessions, une ligne marquée par le soutien depuis 20 ans à toutes les guerres et les ingérences impérialistes, une ligne qui a objectivement contribué à discréditer les communautés musulmanes vivant en France malgré les convictions antiracistes affichées par ses rédacteurs et caricaturistes.

Ces attentats sont une aubaine providentielle pour la bourgeoisie impérialiste occidentale. Avec un chômage qui frappe des millions de personnes et des opérations incessantes de remise en cause des conquêtes sociales des travailleurs, elle fait feu de tout bois. Elle cherche avec fébrilité les diversions qui détournent vers d’autres cibles ou d’autres sujets la montée du mécontentement populaire contre les causes de la crise capitaliste et le refus des politiciens de droite ou de gauche de s’attaquer à ses racines économiques, la propriété monopoliste des moyens de  production. Sous couvert de prévenir les actions terroristes, la bourgeoisie impérialiste occidentale profite du climat d’émotion créé par ce crime et exacerbé par ses médias pour accélérer la réalisation de ses plans de fascisation et de guerre: mise sous surveillance de la population et flicage concomitant des courants contestataires anticapitalistes, dans le cadre d’un « patrioct act » européen ouvert ou masqué, pour soi-disant traquer les mouvements des candidats au terrorisme; légitimation de ses interventions armées dans le monde et notamment en Syrie où ses tentatives de renversement par la force du régime syrien se heurtent à une résistance déterminée de la majorité du peuple syrien; tentative artificielle d’effacer l’antagonisme de classe fondamental entre exploités et exploiteurs, opprimés et oppresseurs de toute la planète en le remplaçant par une démagogique « union nationale sacrée face au terrorisme » à un moment où s’aiguise la crise du capitalisme et s’étend une paupérisation qui frappe encore plus durement les communautés immigrées marginalisées, objet d’un racisme clamé par les partis d’extrême-droite dans les médias qui leur offrent des tribunes permanentes au nom de la « liberté d’expression »; exacerbation du faux clivage entre musulmans et non-musulmans dans le but de dresser les uns contre les autres les exploités et les laissés pour compte de toutes confessions.

Indépendamment de l’émotion provoquée par ces actes ignobles, les communistes algériens rappellent que les plus grandes victimes de l’intégrisme religieux et de ses appuis extérieurs sont les peuples musulmans eux-mêmes. Ces peuples sont livrés aux appétits expansionnistes criminels de l’impérialisme occidental appuyé dans ses campagnes de guerre par ses alliés féodalo-bourgeois les plus obscurantistes des pays arabes et islamiques. Les Etats impérialistes occidentaux portent la responsabilité de l’extension de l’intégrisme dans le monde et par effet de boomerang chez eux. Ce sont eux qui ont soutenu et soutiennent depuis des décennies et par tous les moyens les courants obscurantistes pour contrer les courants anticapitalistes et antiimpérialistes dans le monde arabe et musulman. Ils les ont utilisés pour abattre l’URSS ou les régimes progressistes et patriotiques attachés à la défense de leur indépendance. Afghanistan, Yémen, Tchétchénie, Yougoslavie, Algérie, Libye, Syrie, Mali, Centrafrique, etc., dans tous ces pays le prétendu « monde libre et éclairé » tenu en main par la bourgeoisie impérialiste a systématiquement utilisé l’obscurantisme afin d’étendre sa domination économique et politique. Il y a semé mort et destruction pour diviser les masses laborieuses, évincer par la plus extrême violence les forces de progrès. Il y a installé ou tente d’y installer à leur place des valets corrompus et serviles. Afin d’affaiblir ses rivaux russes et chinois il instrumentalise les groupes rétrogrades qui se réclament soit d’un Islam dévoyé par les forces de l’argent et de l’affairisme soit d’un Dalaï Lama ouvertement rétribué par le gouvernement américain.

Qu’ils aient été manipulés ou qu’ils aient commis leurs actes en toute connaissance de leurs conséquences, les auteurs de ces actes appartiennent à ce même courant idéologique réactionnaire obscurantiste qui a lynché le dirigeant libyen Kadhafi sous la protection de l’aviation et des agents spéciaux français, des drones américains, sous les applaudissements de la droite et de la « gauche » impérialiste. C’est ce même courant qui participe depuis trois ans à la destruction de la Syrie pour renverser par la force le régime laïque de ce pays avec le soutien militaire, financier, matériel et politique des Etats impérialistes et des monarchies théocratiques du Golfe. Des dizaines de milliers de jeunes musulmans, de plus de 80 pays, dont la France, fanatisés ou trompés par une propagande réactionnaire mondiale orchestrée de façon effrénée sous le drapeau d’une prétendue défense des « sunnites » contre les « impies chiites et allaouites », ou de la lutte contre le « boucher de Damas », ont été directement ou moralement encouragés à se rendre dans ce pays. Ils ont été entraînés au maniement des armes et des instruments de communication les plus sophistiqués par les officiers instructeurs de l’OTAN en Turquie, en Jordanie, etc.

A l’occasion de la condamnation populaire spontanée et massive de ces attentats, les dirigeants, les politiciens et les journalistes-valets des Etats impérialistes ont battu tous les records d’hypocrisie. Dans leur guerre pour dominer le monde, pour mettre la main sur les sources d’énergie et les voies de leur acheminement, les Sarkozy, Hollande, Fabius, Camerone, Merkel et Obama, ont toléré que des centaines de propagandistes professionnels d’une vision rétrograde de la religion intoxiquent en toute impunité les jeunes depuis des années dans les mosquées de France, ou d’autres pays. Ils ont fermé les yeux sur le fait que ces propagandistes soient rétribués par leurs alliés de l’Arabie saoudite et du Qatar. La participation du ministre algérien des Affaires étrangères à cette manifestation aux côtés des politiciens français, anglais, américains, etc., qui avaient contribué à innocenter les forces de l’obscurantisme de leurs crimes de masse en Algérie dans les années 1990 est une caution impardonnable à la duplicité des dirigeants de l’impérialisme.

Le dirigeant d’un des plus grands Etats terroristes du monde, Netanyahou, le plus grand massacreur de femmes, de vieillards et d’enfants, le responsable d’un Etat qui piétine impunément les résolutions de l’ONU et dénie aux Palestiniens leur droit imprescriptible à créer leur Etat pleinement souverain sur les territoires occupés par Israël le 5 juin 1967, ce criminel de guerre s’est pavané dans les rues de Paris aux côtés des chefs des Etats impérialistes, dont certains comme le chef du gouvernement espagnol sympathisent avec les fascistes et répriment durement les grévistes. Les images de Netanyahou en tête du cortège des chefs d’Etat qui ont mis le monde à feu et à sang contribuent à renforcer la haine des communautés arabes et musulmanes pour les complices des occupants israéliens. Mais aussi à entretenir le confusionnisme attisé par les chiens de garde de l’impérialisme afin de diviser sur des bases confessionnelles les travailleurs et les chômeurs français à l’heure où ils ont tous besoin de s’unir pour se battre contre le système capitaliste, source fondamentale des injustices, des exclusions et des guerres. Les criminels de guerre israéliens, les défenseurs d’une vision sioniste d’Israël, menacés d’isolement par le processus de reconnaissance de l’Etat palestinien, inquiets devant leur possible poursuite par la Cour Pénale Internationale, bien qu’il ne faille pas se faire d’illusions à ce sujet, cherchent à tirer profit de ces attentats pour améliorer leur image et justifier la poursuite du massacre des Palestiniens. Ils en profitent pour faire admettre par l’opinion européenne leur vision raciste et sectaire d’une terre exclusivement juive s’étendant jusqu’au Jourdain et débarrassée des Palestiniens. Ils préparent de nouvelles tragédies humaines par une propagande insensée qui présente Israël comme un foyer assurant une prétendue sécurité aux juifs du monde entier.

Les communistes algériens sont solidaires de la lutte de leurs camarades français pour dénoncer les manipulations de la bourgeoisie, de la sociale-démocratie, de leurs appareils de propagande et d’encadrement en ordre de marche pour une factice « union nationale » qui range dans le même camp l’ouvrier jeté à la rue et son patron « délocaliseur », les chômeurs et les gens du CAC 40, les jeunes marginalisés des banlieues et les milliardaires de Neuilly. Les communistes algériens vivant en France appuient le travail politique et idéologique de leurs camarades français pour combattre les opérations de division des travailleurs exploités et des victimes des antagonismes capitalistes à partir de différences confessionnelles, pour contrer les campagnes racistes et islamophobes. Ils appellent tous les communistes à redoubler d’efforts pour que les exploités et opprimés d’origine musulmane évitent de tomber dans le piège mortel d’une vision rétrograde de la religion, dans les pièges que leur tendent des provocateurs persistant dans leurs piques grossières contre leurs sensibilités religieuses. Le travail politique et idéologique doit s’intensifier pour que les exploités et les victimes de la marginalisation de confessions musulmane s’unissent à leurs camarades et amis français dans les luttes pour abattre le régime capitaliste, pour instaurer une société de fraternité, une société sans classe, la société socialiste, pour appuyer le combat de toutes les forces de progrès afin d’en finir avec les régimes théocratiques du Moyen Orient, alliés de l’impérialisme, et leurs réseaux propagandistes dans le monde.

PADS 13 JANVIER 2015

Avant l’élection présidentielle algérienne du 17 avril 2014, l’analyse du PADS

 

Repris du PADS, 12 avril 2014

 

PARTI ALGERIEN POUR LA DEMOCRATIE ET LE SOCIALISME
Election présidentielle du 17 avril prochain:
Le combat des travailleurs et des masses populaires doit continuer sous toutes les formes:
- pour casser le verrouillage de la vie politique par le régime bourgeois en place
-pour un changement radical dans la voie du progrès et du socialisme

Cette élection ne règlera aucun des graves problèmes économiques, sociaux et politiques dans lesquels se débattent les masses populaires et le pays.

Ces problèmes sont l’expression des inégalités et des antagonismes engendrés par le régime capitaliste imposé depuis trente ans par les classes possédantes et affairistes dominantes et par leurs idéologues, parmi lesquels les courants obscurantistes qui ont manipulé la religion pour tromper le peuple. Sous l’ère politique de Bouteflika, ils se sont aggravés de façon spectaculaire: accaparement de la plus grande partie du revenu national par une minorité de riches et de barons du régime, corruption à une échelle massive, refus d’utiliser l’argent du pétrole pour relancer l’industrialisation et diktat d’une poignée de très gros importateurs, appauvrissement et chômage massif, emplois mal payés et sans avenir pour les jeunes, problèmes insolubles de logement pour les travailleurs,  étouffement de la liberté d’organisation, de réunion et d’expression derrière une démocratie de façade faite sur mesure pour les classes possédantes, passivité du régime face aux ingérences impérialistes dans la région, etc.

Contrairement donc à ce qu’affirment mensongèrement les opposants dits « libéraux » à Bouteflika et à l’équipe qui dirige le pays, les blocages actuels ne sont pas liés au fait qu’un chef d’Etat invalide puisse continuer à présider le pays au mépris des aspirations démocratiques du peuple et des règles de fonctionnement les plus élémentaires de tout Etat.

Les couches laborieuses n’ont rien à attendre du régime,  tant que l’Etat actuel demeure une machine au service de la bourgeoisie et de l’impérialisme. Avec Bouteflika ou avec n’importe quel autre défenseur du capitalisme, candidat ou non à cette élection présidentielle, l’exploitation de la classe ouvrière va se renforcer et la situation sociale des masses populaires va empirer. Les riches s’enrichiront encore plus et les pauvres seront encore plus pauvres, la dépendance du pays ne fera que s’aggraver.

John Kerry à Alger le 3 avril :«Nous sommes disposés à travailler avec vous sur tous les dossiers»

Le pays continuera à s’enfoncer dans l’impasse tant que les travailleurs et les masses laborieuses n’auront pas réussi à instaurer un régime révolutionnaire en rupture radicale avec le capitalisme.

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Hommage du PADS à Henri Alleg lors de ses obsèques, prononcé par William Sportisse

Texte repris du site : http://www.lien-pads.fr/

Lundi 29 juillet 2013, au crématorium du père Lachaise (Salle la coupole) à Paris se sont déroulés les obsèques de notre camarade et frère de lutte Henri Alleg. Nous présentons ci-dessous l’hommage du Parti Algérien pour la Démocratie et le Socialisme, présenté par le camarade William Sportisse, membre de sa direction:

 

Mesdames, Messieurs, Chers amis et camarades,

Pour les communistes algériens, le décès de Henri Alleg,  notre camarade et frère de lutte  est ressenti douloureusement. Nombreux sont les Algériens, hommes et femmes, jeunes et vieux qui expriment eux aussi de différentes manières leur peine profonde. Nous garderons dans notre mémoire sa  participation à notre commémoration du 50 ème anniversaire de l’indépendance de l’Algérie malgré son extrême fatigue.

Nous tenons à mettre en évidence l’ardeur qui l’a animé pendant plus de soixante dix ans dans ce combat  que nous menons pour empêcher notre société de sombrer dans la barbarie, mettre fin à l’exploitation d’une classe par une autre et à l’oppression d’une nation par une autre. Cette ardeur reposait sur des convictions idéologiques et politiques communistes profondes.

Il ne manquait pas d’affirmer que les formes de lutte ne sont pas choisies en fonction de nos  désirs et  aspirations naturelles  à ne pas alourdir les souffrances du peuple mais nous sont imposées par un système d’exploitation et d’oppression qui n’accepte pas de mourir  sans recourir à la violence. Les communistes et les nationalistes algériens avaient cherché en vain une solution démocratique et pacifique pour en finir avec le système colonial.  A la violence coloniale le peuple a dû répondre par la violence révolutionnaire.

La pratique de la torture pour réprimer l’insurrection va prendre durant la guerre d’Algérie une dimension massive et barbare. Il fallait la dénoncer devant l’opinion publique mondiale. Ce fut le mérite de Henri de l’avoir courageusement fait dans « La Question ». Sa diffusion avec l’aide de ses camarades du PCA et du PCF et d’autres forces démocratiques et progressistes  a contribué à la prise de conscience nécessaire à la mobilisation populaire en France et dans le monde pour obliger le gouvernement français à entamer les négociations pour faire droit aux légitimes revendications du peuple algérien à son indépendance.

La vigilance révolutionnaire de notre camarade Henri était constamment en éveil. Il flairait les tentatives de remettre en cause les avancées progressistes du mouvement populaire.

Il a dénoncé les tentatives de justifier la pratique de la torture, car elles servent à couvrir la barbarie des impérialistes en Irak, en Afghanistan ou dans les nouvelles guerres qu’ils préparent pour conquérir des marchés ou pour s’emparer des richesses énergétiques des peuples.

Sa vigilance révolutionnaire ne sera pas prise en défaut au lendemain de la disparition de l’Union soviétique. Il ne se laisse pas prendre dans les filets du reniement idéologique et politique et des mensonges des médias capitalistes sur les causes de la disparition de l’Union Soviétique.

Henri se rendra en Russie  après la victoire de la contre-révolution. Il nous apporta les premières réponses à nos interrogations. Son ouvrage « Le grand bond en arrière » constitue  une première contribution à l’analyse du désastre qui a  bouleversé l’équilibre des forces dans le monde. Cette première contribution a été suivie de celle réalisée par sa défunte compagne Gilberte, dont nous gardons précieusement dans nos mémoires le souvenir,  et de son fils Jean qui ont traduit pour nous de l’anglais au français  l’ouvrage des deux auteurs américains, Roger Keeran et Thomas Kenny, « Le socialisme trahi, les causes de la chute de l’Union Soviétique » (en vente militante voir lien – NDLR).

Son activité d’écrivain a reflété son souci de faire partager les connaissances acquises au cours de ses voyages au plus grand nombre de jeunes et de travailleurs pour les aider à élargir leur horizon et les amener à mesurer l’importance de la solidarité internationaliste entre les peuples.

Cette solidarité internationaliste, expression concrète des idéaux des communistes, Henri la pratique dans son action chaque fois que des communistes, des anti-impérialistes ou des progressistes sont victimes de la répression.

En tant que membre fondateur du Comité Honecker, il sera aux côtés des dirigeants de la République démocratique allemande victimes de la répression revancharde. Il sera également solidaire du noir américain Mumia Abou Djamal, du Palestinien Barghouti, du Libanais Ibrahim Abdallah.

Durant ces deux dernières décennies il à accordé beaucoup d’importance à la défense et à la préservation d’un Parti communiste de classe armé de la théorie révolutionnaire du Marxisme-léninisme. Il  a consacré beaucoup de son temps et de ses efforts à cette tâche décisive dans la lutte contre les capitalistes.

Camarade Henri, tu nous quittes, mais tu resteras toujours présent dans la mémoire des hommes libres qui veulent remettre le monde à l’endroit car il est encore malheureusement à l’envers. Ton optimisme et ton exemple guideront les générations futures. Ta combativité jusqu’à ton dernier souffle les  inspirera.

PADS – KSCM – KKE… : Hommages à Henri Alleg

Après la disparition d’Henri Alleg, de nombreux messages de condoléances ont été adressés aux communistes algériens et français par des partis communistes du monde entier.
Vous trouverez ci-dessus ceux du Parti communiste de Bohème-Moravie (KSCM), du Parti communiste grec (KKE) ainsi qu’un texte important du Parti algérien pour la démocratie et le socialisme, PADS, héritier du Parti communiste algérien (dans son organe le Lien.

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