vivelepcf, 15 avril 2014

Manuel Valls a fait savoir qu’il assisterait au Vatican, le 27 avril, à la canonisation des anciens papes Jean-Paul II et Jean XXIII.

Il y participera, non à titre personnel, mais en tant que premier ministre de la France. Il ne s’agit pas d’une rencontre avec le chef d’Etat du Vatican mais d’une cérémonie strictement religieuse.

Cette décision représente une nouvelle enfreinte au principe de laïcité venant du plus haut de l’Etat, de la même gravité que la participation de François Fillon en 2011 à la béatification de Jean-Paul II en 2011.

Communistes, nous dénonçons cette initiative inacceptable, lourde de conséquences pour la société française.

On est tenté d’y voir des motivations immédiates bassement électoralistes avant les européennes. Il pourrait s’agir de donner des gages aux catholiques qui se sont élevés notamment contre le « mariage pour tous ». Si c’est le cas, c’est lamentable.

Plus fondamentalement, les gouvernements successifs multiplient les infractions au principe de non-reconnaissance des cultes par l’Etat établi par la loi de 1905 de séparation de l’Eglise et de l’Etat.

La marque la plus outrancière de reconnaissance publique, morale, est venue de Sarkozy. On se souvient de sa déclaration de 2007 au Vatican plaçant les pasteurs et curés au-dessus de l’instituteur dans « la transmission des valeurs ». En janvier dernier, également au Vatican, après avoir lourdement loué l’action du pape François (chef d’un Etat de 800 âmes), Hollande a appelé au débat « avec tous les cultes » et annoncé la réunion d’une « instance de dialogue présidée par le premier ministre ». Maintenant Valls…

Peu à peu, les gouvernants glissent d’une conception de non-reconnaissance des religions à une conception d’égale reconnaissance des cultes. (Lire la suite…)