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Scandale Luxleaks/Juncker: l’analyse des communistes luxembourgeois

Pour le Parti communiste du Luxembourg : dévoiler immédiatement au public les accords secrets et les invalider !

Article KPL/PCL du 7 novembre 2014 – traduction vivelepcf

 

Les dernières révélations sur les accords secrets d’évasion fiscale passés au Luxembourg déclenchent une tempête. Les gouvernements luxembourgeois successifs ont conclu de tels accords depuis des décennies, dans le dos de la Chambre des députés et du peuple, avec plus de 300 multinationales du monde entier – dont plus de la moitié basée aux USA.

Au moyen de montages alambiquées et de constructions complexes, qui ont obtenu la bénédiction de l’administration fiscale agissant pour le compte du gouvernement, on a permis aux multinationales de payer un impôt sur les sociétés au taux de seulement quelques pour-cent, voire moins de 1%, au lieu du taux officiel en vigueur de 28%, rehaussé maintenant à 29,22%. Pour rendre possible et couvrir légalement ces malversations, on a préparé et fait voter les lois correspondant aux intérêts du capital. Et dans le même temps que les patrons des multinationales se voyaient épargner des milliards d’euros d’impôts, le gouvernement accablait encore davantage les travailleurs de hausses d’impôt et d’impôts nouveaux. Nouvelles illustrations de ce processus : l’augmentation annoncée au 1er janvier de la TVA et l’introduction d’une fiscalité sur les allocations familiales.

Pour le KPL (PCL), ces pratiques et leur extension ne constituent pas une surprise. Car les partis du système poursuivent depuis 50 ans une politique économique dirigée avant tout vers le secteur financier, le secret bancaire, les intérêts des banques et des multinationales. Elle suit le principe : «moins de règles, moins de contrôles, moins d’impôts».

Cette politique est complétée par le bradage de la souveraineté nationale, l’alignement inconditionnel sur l’OTAN et les USA. Elle a contribué dans une large mesure jusqu’à aujourd’hui à la désindustrialisation du pays, à la propagation de l’illusion du «partenariat social». Elle a trompé la population luxembourgeoise sur les performances de l’économie nationale.

Les paradis fiscaux comme le Luxembourg sont exclusivement conçus dans l’intérêt des banques et des multinationales et ne servent que leur stratégie de maximisation des profits. Toutefois, la crise économique et financière du capitalisme a contraint progressivement les grands Etats capitalistes à chercher à reboucher les niches fiscales pour mieux être en état de jouer leur rôle de garantie de l’intérêt général du système capitaliste. C’est ce qui explique que le modèle d’économie politique capitaliste pratiqué ces dernières décennies est sur le point de sombrer. Les possibilités de maximisation du profit, en dehors d’une base économique réelle, deviennent de plus en plus réduites. Le système capitaliste touche à ses limites.

Les communistes ont critiqué avec constance le système d’évasion fiscale qui apparaît maintenant au grand jour, et l’ont combattu comme un pilier du système économique capitaliste. Les accords secrets avec les multinationales doivent être immédiatement rendus publics et invalidés.

La solution du problème ne viendra pas du comblement de telle ou telle niche fiscale, pas plus que du retrait d’un responsable, mais de la suppression de ce système, qui sait toujours reproduire des structures agissant dans l’intérêt du grand capital. Ce dont nous avons besoin, c’est d’un système social où l’exploitation de l’homme par l’homme soit définitivement écartée, et où l’humain soit placé avant le profit.

Parti communiste du Luxembourg (KPL), Esch-sur-Alzette, 7 novembre 2014

Programme électoral du Parti communiste luxembourgeois (PCL/KPL) pour l’élection du Parlement européen du 25 mai 2014

Repris par vivelepcf, depuis le site du PCL/KPL

Le Parti communiste luxembourgeois est resté communiste. La majorité de ses membres a refusé la dissolution dans la « gauche » (« Dei Lenk »), mélange local de Front de gauche et de « Linke ». Ils ont refusé le virage réformiste et une de ses traductions : la conversion à l’intégration dans l’UE.

Nos camarades abordent l’élection européenne du 25 mai 2014 avec une position toujours clairement de rupture avec l’UE, « structure servant depuis sa fondation exclusivement les intérêts des grandes banques et des consortiums ».

Le vote pour le KPL rend possible aux Luxembourgeois l’expression de leur refus de l’impérialisme et des guerres de l’UE, des politiques nationales de casse sociale et économique s’appuyant sur elle, l’expression de la nécessité, pour les travailleurs, de gagner la dissolution de l’Union monétaire et de l’euro, celle de l’UE elle-même.

Pour le PCL/KPL, « l’UE n’est pas réformable ». Une coopération mutuellement avantageuse pour les peuples d’Europe passe par des luttes parallèles contre les politiques nationales au service du capitalisme, pour la disparition de l’UE.

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