Brève et traduction, vivelepcf, 20 mars 2015

Les financiers de la Banque centrale européenne ont investi leur nouveau siège le 17 mars 2015 à Francfort, un bâtiment dont la construction a coûté officiellement la bagatelle de 1,3 milliard d’euros. C’est une injure aux travailleurs et retraités des pays européens, sermonnés pour leur train de vie « au-dessus de la leurs moyens » et invités constamment à l’austérité par ces austères millionnaires affairistes qui dirigent la BCE.

Une manifestation était organisée par le collectif d’organisations allemandes, « Blockupy ». Nous reprenons ci-dessous la déclaration du Parti communiste allemand (DKP) et de la Jeunesse ouvrière allemande socialiste, son organisation de jeunesse (SDAJ).

Cette manifestation a porté un symbole fort : la dénonciation de la dictature de la BCE, de ce syndicat des capitalistes des pays d’Europe contre les peuples. Le symbole s’est matérialisé, très significativement, dans la présence d’une police spéciale surarmée, protégée par des haies de barbelés.   

Dans le même temps, communistes, nous savons que le lieu principal de la résistance au pouvoir capitaliste, représenté par l’UE et la BCE, se trouvent d’abord dans nos propres pays, contre les politiques nationales de soumission aux intérêts capitalistes européens associés.

« Blockupy » : Un grand succès !

Déclaration commune du Parti communiste allemand (DKP) et de la Jeunesse ouvrière allemande socialiste (SDAJ)

Plus de 20.000 personnes ont manifesté contre les banques, les trusts, la Troïka et leur politique d’austérité. Un jour ouvré, le mouvement Blockupy fait la preuve d’une capacité croissante de mobilisation. Cela constitue un grand succès.

Ce succès se devait d’être terni par des images de voitures de police en flamme et de combats de rue. C’était à attendre ; on l’annonçait depuis des semaines. Le déploiement martial de la police était préparé pour cela.

Au moyen de millions d’euros, avec au moins 7000 policiers armés jusqu’aux dents, munis d’hélicoptères, de canons à eau, de gaz lacrymogènes et de grenades assourdissantes, la fête des riches a été protégée. La SDAJ et le DKP ont fait le constat : « Visiblement, les puissants ont eu peur de leur propre arrogance. Il est peu convenable d’édifier les tours de luxe et de verre de la BCE pendant que des millions de personnes dans l’Union européenne sombrent dans la pire pauvreté. Il est peu convenable de se passer les tranches de saumon quand en Méditerranée les réfugiés se noient aux portes de l’UE.

Les images de violence devaient montrer la division de la résistance, détourner l’attention de son nombre et de son ampleur. Mais les manifestants ne se sont pas laissés arrêter, pas même par les provocations et les provocateurs de ceux qui quotidiennement exercent leur violence sur des millions de personnes.

Dès le matin, c’est par milliers que l’on a participé aux blocages. L’importance de la participation internationale était impressionnante. Comme la forte participation de syndicalistes qui ont rassemblé plus de 2000 manifestants le matin dans le centre de Francfort. Le soir, ils ont tous manifesté ensemble. Ils étaient plus de 20.000 dans les rues de Francfort. Ces images, on ne les a pas vues à la télévision. Les membres du DKP et de la SDAJ ont pris part à toutes ces actions et ont constitué, parmi les manifestants, un groupe bien visible. Nous considérons tout cela comme un encouragement à aller plus loin. Cette résistance doit se poursuivre, continuer à s’étendre, par exemple dans les manifestations contre le sommet du G7.