Le Parlement vote un budget fin 2012 pour l’année à venir. Dès janvier 2013, le gouvernement annonce que 8,5 milliards de crédits sont « gelés », c’est-à-dire mis de côté, pour, en fin de compte, ne pas être réellement dépensés.

Pour justifier cette somme, outre les prétextes habituels sur les déficits, le gouvernement a invoqué une contribution supplémentaire des contribuables français au budget de l’Union européenne. Et il ne s’agit pas d’une petite somme : 837 millions d’euros, ce qui porte le total des prélèvements de l’UE sur la France à 20,43 milliards d’euros pour 2013.

Il arrive de voir des plaques remerciant l’UE pour une subvention à telle ou telle opération minime telle la réfection d’une jetée, d’un trottoir. On nous dit que l’UE finance l’aide alimentaire aux associations caritatives. Etc. Il faut savoir qu’à chaque fois, d’une façon ou d’une autre, L’UE « donne » avec l’argent des contribuables de France et en ayant prélevé sa dîme pour son fonctionnement et sa propagande politique.

L’attribution des 837 millions d’euros à l’UE a été introduite dans le budget national par un amendement de dernière minute le 12 décembre 2012. Il a été discuté, en tout et pour tout à l’Assemblé nationale, deux minutes. Aucun détail des affectations n’a été donné, malgré la hauteur de la somme. Le ministre Benoît Hamon a évoqué l’aide à l’Italie après un tremblement de terre, qui doit être la seule dépense avouable. Rien n’a été indiqué, encore moins discuté, non plus sur les crédits du budget français qui allaient être gelés à concurrence, à peine après avoir été votés, virtuellement.

Aujourd’hui on annonce 400 millions d’euros « mis en réserves » sur le financement des hôpitaux publics…

La contribution de la France à l’UE doit donner lieu à une transparence totale ouvrant le débat public. Dans notre perspective de rupture avec l’UE du capital, communistes, nous ne pouvons que demander une baisse du budget « communautaire ».