Reprise, vivelepcf, 19 août 2013

En annonçant un nouvel allongement de la durée de cotisation pour une retraite pleine, Hollande poursuit le travail de Balladur, Fillon et Sarkozy.

Outre de diminuer encore les pensions, il s’agit de déconnecter les salariés du lien le plus direct et conscient qu’ils ont avec le financement solidaire des retraites : la cotisation sociale. 41,5 annuités maintenant, 42, 43, 44 demain : Pourquoi se battre pour un objectif de toute façon inaccessible ? La cotisation sociale finirait pas n’avoir plus de sens dans le calcul de la retraite. Voilà ce que veut instiller le pouvoir.

Nous devons nous opposer à tout prix à cette campagne idéologique de fond qui remet en cause tout le système solidaire.

De fausses bonnes idées sont parfois reprises pour s’accommoder de l’allongement de la durée normale de cotisation. A nouveau, par exemple, des organisations de jeunesse dont l’UNEF et le Mouvement des jeunes socialistes, lancent un appel « Retraites, une affaire de jeunes ». A nouveau, les propositions, guidées par ces organisations social-démocrates, sont centrées sur la validation d’annuités non liées au travail salarié, pour les études, les périodes d’inactivité forcée. Fausses bonnes idées ? Démagogie ? Pièges ?

Fin 2010, au plus fort du mouvement contre la loi Woerth, nous produisions une courte analyse sur cette question. La voici reproduite ci-dessous.

Quand les jeunes rentrent en moyenne à 21 ans sur le marché du travail, que les retraités, même après le report de l’âge de départ, valident en moyenne 37,1 annuités, plus que jamais nous nous battons pour le retour de la retraite à 60 ans avec 37,5 annuités de cotisation.

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