Articles taggés 17 octobre 1961

Il y a 53 ans, le massacre du 17 octobre 1961

L’Etat impérialiste a recours au crime raciste: souvenons-nous-en et opposons-lui l’unité des travailleurs !

L'Huma du 18 octobre relate les manifestations et la répression policière

Le 17 octobre 1961, dans les derniers mois de la guerre d’Algérie, 30.000 travailleurs algériens manifestent pacifiquement à Paris.

Le Front de libération nationale, le FLN, a organisé cette mobilisation pour dénoncer le couvre-feu raciste instauré à l’encontre des Algériens vivant en région parisienne, pourtant officiellement considérés comme citoyens français par l’Etat colonial.

La manifestation est réprimée avec une violence inouïe. La police frappe, tabasse, roue de coups, tire. Elle jette des centaines de manifestants dans la Seine pour qu’ils se noient. Des milliers sont arrêtés, battus, sinon torturés plusieurs jours durant dans des centres de rétention. Selon les historiens, il y aurait eu entre 100 et 300 morts.

Le déchaînement policier a été minutieusement organisé. Il est directement le résultat de consignes précises de l’autorité, du préfet de police Maurice Papon, celui-là même qui, en tant que secrétaire général de la préfecture de la Gironde, aida à déporter les juifs de Bordeaux sous l’Occupation. (Lire la suite…)

Il y a 52 ans, le massacre du 17 octobre 1961

L’Etat impérialiste a recours au crime raciste: souvenons-nous-en et opposons-lui l’unité des travailleurs !

L'Huma du 18 octobre relate les manifestations et la répression policière

Le 17 octobre 1961, dans les derniers mois de la guerre d’Algérie, 30.000 travailleurs algériens manifestent pacifiquement à Paris.

Le Front de libération nationale, le FLN, a organisé cette mobilisation pour dénoncer le couvre-feu raciste instauré à l’encontre des Algériens vivant en région parisienne, pourtant officiellement considérés comme citoyens français par l’Etat colonial.

La manifestation est réprimée avec une violence inouïe. La police frappe, tabasse, roue de coups, tire. Elle jette des centaines de manifestants dans la Seine pour qu’ils se noient. Des milliers sont arrêtés, battus, sinon torturés plusieurs jours durant dans des centres de rétention. Selon les historiens, il y aurait eu entre 100 et 300 morts.

Le déchaînement policier a été minutieusement organisé. Il est directement le résultat de consignes précises de l’autorité, du préfet de police Maurice Papon, celui-là même qui, en tant que secrétaire général de la préfecture de la Gironde, aida à déporter les juifs de Bordeaux sous l’Occupation. (Lire la suite…)

Il y a 51 ans, le massacre du 17 octobre 1961

L’Etat impérialiste a recours au crime raciste: souvenons-nous-en et opposons-lui l’unité des travailleurs !

Le 17 octobre 1961, dans les derniers mois de la guerre d’Algérie, 30.000 travailleurs algériens manifestent pacifiquement à Paris.

Le Front de libération nationale, le FLN, a organisé cette mobilisation pour dénoncer le couvre-feu raciste instauré à l’encontre des Algériens vivant en région parisienne, pourtant officiellement considérés comme citoyens français par l’Etat colonial.

La manifestation est réprimée avec une violence inouïe. La police frappe, tabasse, roue de coups, tire. Elle jette des centaines de manifestants dans la Seine pour qu’ils se noient. Des milliers sont arrêtés, battus, sinon torturés plusieurs jours durant dans des centres de rétention. Selon les historiens, il y aurait eu entre 100 et 300 morts.

 

Le déchaînement policier a été minutieusement organisé. Il est directement le résultat de consignes précises de l’autorité, du préfet de police Maurice Papon, celui-là même qui, en tant que secrétaire général de la préfecture de la Gironde, aida à déporter les juifs de Bordeaux sous l’Occupation.

Les crimes des policiers du 17 octobre 1961 seront tous couverts. Les faits seront et sont encore étouffés aujourd’hui officiellement.

Il ne s’agit de rien d’autre que d’un crime d’Etat, d’un crime de l’Etat impérialiste français.

 

Fin 1961, l’indépendance prochaine de l’Algérie ne fait plus de doutes. Mais, l’impérialisme français entend préserver les intérêts des compagnies françaises, son accès aux ressources naturelles, au pétrole, malgré la décolonisation.

La guerre et la répression continuent afin de peser sur les négociations, en Algérie mais aussi en France.

Le capitalisme français entend aussi continuer à exploiter au maximum les travailleurs immigrés algériens sur le sol français et ne peut supporter leur révolte et leur organisation.

 

Le racisme est intrinsèque au colonialisme, au capitalisme, à l’impérialisme.

Ceux qui les combattent leur opposent l’unité des travailleurs.

Adversaires les plus constants et résolus du colonialisme, le PCF et la CGT, avec quelques rares autres, ont organisé l’intervention des travailleurs français pour la paix en Algérie.

Dans les mois suivant le 17 octobre 1961, alors que les crimes des jusqu’au-boutistes de l’Algérie française, les fascistes de l’OAS, se multiplient des deux côtés de la Méditerranée, la mobilisation s’amplifie.

Le 8 février 1962, la répression, organisée par le même préfet Papon, massacre 9 manifestants cégétistes dont 8 communistes au métro Charonne.

Comment ne pas rapprocher ces deux tragédies ?

Exigeons plus que jamais toute la vérité sur Charonne, toute la vérité sur le 17 octobre 1961 que les autorités continuent occulter !

Plus que jamais, 51 ans après, rendons hommage aux martyrs du 17 octobre 1961 et à ceux du 8 février 1962 qui luttèrent ensemble jusqu’à la mort pour le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.

Après les manifestations algériennes de la région parisienne

Déclaration du Bureau politique du Parti communiste français, 18 octobre 1961

Les manifestations de dizaines de milliers d’Algériens qui se sont produites hier à Paris et dans la région parisienne constituent un événement politique d’une importance exceptionnelle.

Ces manifestations ont donné lieu à de sanglants événements. Les forces de police, dont les informations officielles reconnaissent que pas un des membres n’a été atteint par balle, ont tiré sur des groupes d’Algériens, faisant des morts et de nombreux blessés.

En manifestant pacifiquement, avec leurs femmes et leurs enfants, les Algériens entendaient protester contre les discriminations, le régime inadmissibles qui leur sont imposés et qui ne cessent de s’aggraver.

Les travailleurs algériens sont en butte, de la part de la police et des harkis, à des brimades de toutes sortes, à des perquisitions de jour et de nuit, à des brutalités. Nombreuses sont, au cours des dernières semaines, les disparitions d’Algériens.

En outre, le gouvernement a décidé la fermeture des établissements fréquentés par ces travailleurs à 19 heures, et le couvre-feu une heure plus tard. Il procède à des rafles dans les quartiers et localités qu’habitent les travailleurs algériens et les transporte en nombre en Algérie où ils sont livrés à la police et aux activistes ultras.

Hier, les forces de répression ont agi dans la capitale avec une brutalité sans précédent. Tous les témoins ont pu s’en rendre compte.

Le pouvoir gaulliste semble tout faire pour que s’élargisse encore le fossé creusé entre Français et Algériens par sept années de guerre. Il tend, en favorisant la discrimination et la haine raciales, à rendre la situation des Algériens travaillant en France aussi difficile et dramatique que celle de leurs compatriotes d’Alger et d’Oran.

Les travailleurs, les démocrates français doivent prendre conscience de la gravité de la situation après les événements du 17 octobre.

Créant un climat d’insécurité et tendant à dresser la population française contre les travailleurs algériens, de tels actes font le jeu des factieux, des fauteurs de guerre civile, des tueurs de l’OAS, encouragés dans leurs entreprises par les complaisances du pouvoir.

La répression contre les Algériens vivant en France compromet toujours davantage les relations futures entre la France et l’Algérie.

Fidèle à ses principes d’internationalisme prolétarien et conscient de défendre l’intérêt national, le Bureau politique du Parti communiste français dénonce la politique colonialiste du pouvoir gaulliste, illustrée une fois de plus par les sanglants événements d’hier.

Il demande la libération immédiate de tous les emprisonnés et internés du 17 octobre, l’arrêt des expulsions en Algérie et la levée des mesures discriminatoires prises à l’encontre des Algériens.

Le Bureau politique appelle la classe ouvrière, l’ensemble des républicains à réagir vigoureusement contre la propagande et les mesures de discrimination raciale visant les Algériens.

Chaque travailleur, chaque démocrate français doit se sentir personnellement menacé par les mesures de caractère fasciste prises à l’égard des travailleurs algériens, ces mesures pouvant demain être étendues à eux.

Le Bureau politique demande que les initiatives soient multipliées en vue d’organiser dans l’unité la lutte de masse dans les usines et les localités, afin que se réalise concrètement la solidarité indispensable des travailleurs français et algériens.

Les manifestations algériennes du 17 octobre font ressortir l’urgence d’en finir avec la guerre d’Algérie. Le Bureau politique insiste sur la nécessité de développer l’action unie pour imposer une véritable négociation avec le GPRA, sur la base de l’application du principe de l’autodétermination, dans le respect de l’unité du peuple algérien et de l’intégrité territoriale de l’Algérie.

Paris, le 18 octobre 1961,

Le Bureau politique du Parti communiste français.