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Rencontre internationale des PC – novembre 2014 – communiqué de presse du KKE

Communiqué de presse du Parti Communiste Grec (KKE)

Concernant les travaux de la 16ème rencontre internationale des partis communistes et ouvrier en Equateur

Traduction – vivelepcf depuis la version anglaise du KKE

La 16ème rencontre des partis communistes et ouvriers s’est déroulée à Guayaquil en Equateur du 13 au 15 novembre 2014 autour du thème: « Le rôle des partis communistes et ouvriers dans la lutte contre l’impérialisme et l’exploitation capitaliste, responsables de crises et de guerres et de l’émergence des forces fascistes et réactionnaires. Pour la défense des droit des travailleurs et des peuples, pour  l’émancipation nationale et sociale, pour le  socialisme ».

48 partis de 44 pays ont participé à cette rencontre. Par ailleurs, de nombreux partis, n’ayant pas eu la possibilité de participer pour diverses raisons, ont envoyé des interventions et de messages écrits.

Les participants ont célébré le 92ème anniversaire de la grève générale à Guayaquil, le 15 novembre 1922, réprimée dans le sang par l’armée et la police. Des milliers de grévistes furent massacrés. L’épisode est connu depuis sous le nom : « les Croix sur l’eau ». Au long des travaux de la rencontre, les représentants des partis communistes et ouvriers ont dénoncé la poursuite aujourd’hui, dans bien des pays du monde, des assassinats, des menaces et de l’intimidation contre les communistes, les syndicalistes et les dirigeants du mouvement populaire.

Ils ont aussi salué les luttes des travailleurs dans le monde entier.  Ils ont exprimé leur solidarité avec les partis communistes et ouvriers qui agissent dans l’illégalité, font face à la répression d’Etat, à la persécution anticommuniste et aux restrictions, ainsi que leur solidarité avec la classe ouvrière et le peuple équatoriens, avec les luttes de la classe ouvrière, des ouvriers agricoles et des paysans, de la jeunesse et des autres couches populaires dans toute l’Amérique Latine pour leurs droits et pour le socialisme.

Les participants ont réaffirmé leur solidarité internationaliste avec Cuba socialiste et son peuple et se sont engagés à élever leur action pour la levée de l’embargo criminel des Etats-Unis, pour l’abandon de la « position commune » adoptée par l’UE, pour la défense des « Cinq », la libération de tous les patriotes cubains et leur retour au pays en toute sûreté.

Ils ont exprimé leur condamnation des menaces et des interventions impérialistes toujours dirigées contre le Venezuela et son peuple.

Ils ont dénoncé la présence militaire des Etats-Unis, de l’OTAN et de l’UE dans la région et exigé le démantèlement de toutes les bases militaires étrangères, en premier lieu celui de la base illégale des Etats-Unis à Guantanamo.

Pendant la rencontre, ont été jugés opportuns et nécessaires l’échange d’information et d’expériences de lutte entre partis communistes et ouvriers, ainsi que le renforcement et l’amélioration de la coopération et de leur action commune et convergente, et le renforcement de l’internationalisme prolétarien au moyen, entre autres, des Rencontres internationales des partis communistes et ouvriers.

La rencontre a donné lieu à une discussion fructueuse sur le développement de la crise capitaliste, les recompositions dans le système impérialiste international et l’aiguisement des contradictions inter-impérialistes, les dangers de guerres et d’interventions impérialistes larges, ainsi que sur l’évolution de la lutte des classes et les tâches qui en découlent pour les communistes.

Les représentants de certains partis ont souligné le fait que la situation internationale est toujours caractérisée par la crise du capitalisme qui se poursuit dans plusieurs régions du monde.  Les conclusions des rencontres internationales précédentes sont vérifiées quant à la nature et au développement de la crise : il s’agit d’une crise de surproduction et de suraccumulation du capital, révélant l’aiguisement des contradictions du capitalisme, notamment la contradiction fondamentale entre le caractère social de la production et son appropriation privée. Cela souligne le caractère dépassé, d’un point de vue historique, du système capitaliste.

On observe des réajustements dans le système impérialiste international, marqués principalement par le recul des Etats-Unis, de l’UE et du Japon et par l’avancée de nouvelles forces capitalistes émergeantes.  La confrontation et les contradictions s’intensifient spécialement en Méditerranée Orientale, dans le Golfe Persique, autour de la mer Caspienne, en Afrique et dans le Pacifique-Sud. La montée de l’agressivité impérialiste, l’exacerbation des contradictions inter-impérialistes multiplient les points de tension et les risques de conflits généralisés à un niveau régional et international comme montrent les événements en Ukraine, en Méditerranée orientale, au Moyen-Orient etc.

Les difficultés dans la gestion du capitalisme, surtout en période de crise, renforcent l’agressivité du capital et de ses représentants politiques.  L’autoritarisme, la répression d’Etat, l’anticommunisme, le nationalisme bourgeois et le chauvinisme s’accentuent. Des droits démocratiques sont supprimés. Les systèmes politiques bourgeois deviennent globalement plus réactionnaires ; les manœuvres et les entreprises se multiplient pour préserver le pouvoir des monopoles.  Dans ce cadre, alors que le mouvement ouvrier révolutionnaire n’a pas amorcé sa riposte, des forces et des tendances fascistes réapparaissent ou se développent, pleinement utilisées par les puissances impérialistes.

De nombreux partis ont mis en garde : les épreuves endurées par les travailleurs ne finiront pas avec la phase de croissance capitaliste – qui s’annonce anémique – qui suivra la récession. Le débat et les polémiques sur la « reprise » dans les deux centres majeurs de l’impérialisme (Les Etats-Unis et l’UE) n’ont rien à voir avec la situation de la classe ouvrière et des masses populaires mais se préoccupent de la profitabilité du capital. Peu importe la forme de gestion bourgeoise, le but ultime reste l’accroissement du taux de profit au moyen d’une intensification du niveau d’exploitation et d’une centralisation et d’une concentration plus grandes du capital.

La nécessité de renforcer les partis communistes et ouvriers, en général et en priorité sur les lieux de travail, leur intervention indépendante, le mouvement ouvrier de classe, a été soulignée.  Le besoin d’une intervention encore plus décisive au sein de la classe ouvrière et des luttes populaires pour le travail, pour les droits sociaux, démocratiques, pour la souveraineté des peuples a également été souligné, de même que pour la progression de l’organisation de la classe ouvrière, la recherche d’alliances avec les autres couches populaires, avec une attention particulière pour les jeunes, les femmes et les immigrés.

Le besoin d’intensifier la lutte idéologique contre l’idéologie bourgeoise a été aussi souligné. Il est nécessaire de répondre clairement au fascisme engendré par le système capitaliste exploiteur. Il revient au mouvement ouvrier organisé d’isoler les partis fascistes et réactionnaires.

Les participants aux 16èmes Rencontres ont poursuivi leurs débats sur les différentes approches stratégiques existant parmi les partis communistes et ouvriers en ce qui concerne la lutte pour le socialisme, les critères et l’orientation de la politique d’alliance, la position à tenir vis-à-vis des organisations capitalistes régionales transnationales, l’orientation des propositions politiques des communistes et le rôle et le caractère du pouvoir ouvrier.

Certains partis limitent l’impérialisme aux seuls Etats-Unis et ce faisant, comme plusieurs autres partis communistes l’ont souligné, ne prennent pas en compte globalement le système impérialiste international et ses regroupements, les contradictions et compétition inter-impérialistes, sous leurs formes multiples, qui sont cause de nouvelles interventions et guerres dans nombre de régions du monde et portent le risque d’une guerre impérialiste plus généralisée.

Il en va de même pour la conception d’un « monde multipolaire » mise en avant par certains partis et qui, comme il a été fait remarquer, ne prend pas en considération le caractère de classe des Etats capitalistes et en particulier des Etats capitalistes les plus puissants qui interviennent sur la scène internationale guidés par le souci d’avancer les intérêts de leurs monopoles nationaux et qui ne sauraient exprimer les intérêts de leur peuple.

Par ailleurs, certains partis continuent à défendre des positions erronées sur les vraies causes et la nature de la crise capitaliste, là où le KKE et d’autres partis ont parlé d’une crise de suraccumulation et de surproduction de capital traduisant l’exacerbation de la contradiction fondamentale du capitalisme.

En complément, le KKE et un nombre important d’autres partis ont démontré dans leurs contributions que parler de « néo-libéralisme », expression utilisée à mauvais escient, limitent la critique du capitalisme à une alternative entre ses deux versions principales de gestion. Le résultat est d’exonérer la forme social-démocrate de gestion, d’occulter le caractère de classe antipopulaire du capitalisme et de ses lois économiques.

Une séance de discussion particulière a été consacrée aux développements en Amérique Latine, aux « gouvernements progressistes », aux unions transnationales qui y sont en voie de formation. Des positions différentes se sont exprimées quant à la nature de classe de la base économique, le rôle des monopoles, le caractère de classe de l’Etat et du pouvoir bourgeois, la position occupée par les Etats capitalistes et leurs ensembles dans le système impérialiste international etc. La notion du « progressisme » et l’analyse qui embellit la nature des organisations transnationales sont les vecteurs de la promotion d’une position opportuniste qui parle de « l’humanisation » du capitalisme, qui finit par mettre en avant l’approche utopique d’une illusoire démocratisation de l’Etat bourgeois. C’est ce que porte aussi le soi-disant « socialisme du 21ème siècle ».

Le KKE et d’autres partis ont soutenu que l’idée d’un soi-disant « stade intermédiaire » entre le capitalisme et le socialisme, défendue par certains partis, est erronée, parce qu’elle amène à rechercher, en vain, la solution aux problèmes de la classe ouvrière et des autres couches populaires, la satisfaction des besoins populaires sur le propre terrain du capitalisme. Comme cela a été souligné, cette approche a un effet négatif sur la lutte pour le socialisme, sur la lutte pour le pouvoir ouvrier pour résoudre la contradiction primordiale entre le capital et le travail.  La lutte conséquente pour le socialisme – sans ces « stades » – non seulement n’empêche pas les batailles quotidiennes pour des objectifs immédiats et l’allègement de la condition des travailleurs mais, au contraire, les renforce et les prémunit contre les dangereuses illusions et stratégies qui visent à intégrer le mouvement dans les limites de la barbarie capitaliste.

Le KKE et d’autres partis ont mis en avant la nécessité d’une confrontation avec la social-démocratie et d’un renforcement du front idéologique et politique contre l’opportunisme. Ils ont mis l’accent sur le fait que le socialisme seul, parce qu’il est défini par des lois et qu’il ne peut pas être confondu avec les processus électoraux bourgeois, constitue la vraie réponse alternative en faveur des travailleurs qui font l’expérience des conséquences douloureuses du capitalisme et des crises et des guerres qu’il cause.   Seul le socialisme offre une voir de sortie de la crise et la réponse aux besoins sociaux grandissants des peuples.

Comme cela a été dit, les expériences positives et les réalisations de construction socialiste doivent être mises en avant, de même que leur importance pour les peuples. En même temps, les partis communistes doivent tirer les leçons des erreurs, des déviations et des distorsions qui sont allés contre les principes élémentaires et les lois de la construction socialiste.

Il est évident que les différences d’approches sur des sujets aussi importants requièrent des discussions plus longues et plus poussées. Cela n’a pas empêché la Rencontre Internationale de cette année, comme chaque année, de définir des axes pour des actions et des initiatives communes et convergentes des partis communistes et ouvriers pour l’année à venir, avec comme objectif de soutenir les luttes ouvrières pour le travail, pour les droits sociaux et démocratiques des travailleurs, contre l’anticommunisme, les guerres impérialistes, pour célébrer le 70ème anniversaire de la victoire contre le fascisme, etc.

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16ème Rencontre internationale des partis communistes et ouvriers, Guayaquil, 13,14 et 15 novembre 2014. Communiqué de presse du PC d’Equateur, parti hôte.

16ème Rencontre internationale des partis communistes et ouvriers, Guayaquil, 13,14 et 15 novembre 2014. Communiqué de presse du PC d’Equateur, parti hôte.

Vivelepcf, diffusé pour information, traduction reprise de http://www.solidarite-internationale-pcf.fr/ Un représentant du PCF, non identifié, était présent.

Les 13, 14 et 15 novembre dernier se tenait à Guayaquil, en Equateur, la 16ème Rencontre internationale des Partis communistes et ouvriers, sous le thème « Le rôle des partis communistes et ouvriers dans la lutte contre l’exploitation impérialiste et capitaliste, à l’origine de crises et de guerres et de la montée des forces fascistes et réactionnaires. Pour les droits des travailleurs et des peuples, pour l’émancipation nationale et sociale ; pour le socialisme ».

La rencontre, à laquelle ont assisté 53 partis venant de 44 pays et qui a reçu les messages de salutation d’autres partis qui pour diverses raisons n’ont pu venir, a rassemblé 85 délégués.

Ont été analysés les effets dévastateurs de l’exploitation capitaliste et impérialiste exacerbée qui se traduisent aujourd’hui par une recrudescence des conflits régionaux, dans le danger réel d’un nouvel affrontement mondial et par la résurgence de courants fascistes et néo-fascistes, par lesquels les oligarchies et les puissances impérialistes tentent de faire durer cet ordre mondial injuste.

Les participants ont aussi discuté de la riposte que pouvaient apporter les peuples et du rôle dirigeant que peuvent avoir les partis communistes et ouvriers à ce stade.

La Rencontre a dressé le constat du processus néo-libéral que l’on cherche à imposer aux peuples. Insoutenable, ses contradictions s’aggravent par la crise écologique et alimentaire, ce qui produit des transformations profondes et complexes dans le monde d’aujourd’hui, avec l’ascension de nouveaux acteurs sur la scène internationale, révélant la perte d’influence des centres traditionnels de pouvoir.

L’agressivité impérialiste se manifeste avec toujours plus de vigueur, via les guerres conventionnelles ou non, dans différentes parties du globe. L’impérialisme cible de nouvelles régions géopolitiques qui lui garantiraient un plus grand contrôle sur les ressources naturelles du dit Tiers-monde et sur les routes du commerce international. Nous sommes ainsi les témoins d’une offensive visant à empêcher que ne se consolident les tendances à la multi-polarité.

La réunion a pris note que les États-Unis, pour rétablir leur hégémonie uni-polaire, ont un recours toujours accru à la force militaire, articulée à des instruments médiatiques, politiques, idéologiques, culturels et économiques qui provoquent des conflits.

L’issue de la situation dépendra entre autres, de la capacité des forces communistes, démocratiques, progressistes et révolutionnaires dans le monde à participer résolument à la lutte politico-idéologique en faveur de transformations sociales et d’un nouvel ordre international.

Il a été dénoncé le fait que, dans cette nouvelle vague belliciste et réactionnaire, se démarque la contre-offensive néo-libérale contre l’Amérique latine et les Caraïbes, dont l’objectif principal est l’élimination des gouvernements progressistes de la région qui défendent des politiques sociales et la défense de leurs intérêts souverains, ainsi qu’un nouveau type d’intégration économique, politique et sociale.

Ont également été soulignées les activités subversives impérialistes déployées par les instruments traditionnels d’ingérence, qui vont de la CIA à l’USAID, avec la participation de franges de la bourgeoisie nationale étroitement liées au capital nord-américain.

L’objectif de cette subversion à visage découvert est de déstabiliser ces sociétés, pour justifier un scénario politique qui impliquerait le renversement violent des régimes progressistes.

Lors de la réunion, des informations ont été apportées sur les expériences des gouvernements progressistes et révolutionnaires en Amérique latine, et les avancées importantes en matière de réduction de la pauvreté, la consolidation de l’intégration latino-américaine et caribéenne, et la récupération de la souveraineté, ce qui a suscité une violente réaction des oligarchies nationales, qui redoublent d’efforts pour remettre sur pied des projets néo-libéraux dans cette partie du monde.

Il a été constaté que l’Amérique latine connaît aujourd’hui des expériences clairement progressistes, qui sont le résultat des aspirations et luttes populaires dans la région pour la défense de la souveraineté nationale, des efforts pour l’indépendance économique, du renforcement des Etats, cherchant à mettre un terme au néo-libéralisme, et de la formation d’organismes économiques régionaux, recherchant l’indépendance et le soutien solidaire entre égaux, comme l’UNASUR, le MERCOSUR, la Banque du Sud, la CELAC.

Il s’agit d’un processus de lutte contre le colonialisme, de résistance contre le pillage économique. Ces expériences ont rendu possible ce qui apparaît désormais comme de nouveaux signaux d’espoir envoyés dans la recherche de la justice sociale, et s’est transformé de fait en un point de repère politique dans la lutte pour le changement en direction de ce monde possible que nous souhaitons.

Il a été tout particulièrement fait référence au rejet international unanime du blocus économique, financier et commercial contre Cuba, une politique toujours en vigueur, en violation ouverte des principes de la Charte des Nations unies, renforçant la pression sur les institutions commerciales, financières et bancaires qui entrent en relation avec Cuba, élargissant son caractère extra-territorial et touchant jusqu’à ses alliés les plus proches.

On a dénoncé la crise économique et financière persistante qui en Europe a servi de justification et de prétexte aux élites de ce bloc impérial pour intensifier la destruction de ce qu’on connaît sous le nom d’État social.

Avec les politiques d’austérité fiscale ( = des coupes massives et la suppression totale des programmes à dimension sociale), les grands groupes capitalistes européens voient dans un regain de compétitivité l’issue à la crise, ce qui se traduit par des licenciements massifs, la précarisation du travail et l’érosion accélérée du niveau de vie des travailleurs.

Les participants ont aussi condamné la participation européenne à des conflits menés par l’OTAN, sous prétexte de « crise humanitaire », de nécessité de « préserver des vies humaines ».

Il a été souligné que la crise a un impact sur les forces politiques de la région, conduisant à une dégradation de la culture politique, rendant les pays de moins en moins gouvernables, soumis à une instabilité sociale de plus en plus importante, des éléments qui mettent en évidence les vulnérabilités du modèle démocratique-libéral bourgeois.

La rapacité du capitalisme européen, avec le soutien de l’impérialisme nord-américain, le conduit à chercher à mettre en œuvre une politique de chantage économique coercitif misant sur un blocage des importations et exportations, ce qu’on appelle les « sanctions » au détriment des peuples de ces pays.

Cependant, dans ce scénario compliqué, l’idéologie néo-libérale progresse, les forces ultra-réactionnaires et d’extrême droite prolifèrent, captant des parties importantes de l’électorat.

Il a été mis en avant que l’OTAN continue ses pressions pour étendre ses frontières, tout particulièrement en Europe de l’est, participant aux conflits se déroulant sur ce territoire.

Les participants ont exprimé leur solidarité avec les camarades ukrainiens, qui ont dû affronter directement la montée du néo-fascisme dans ce pays. La vie de nombreux communistes a été mise en danger, en toute impunité, victimes d’agressions violentes contre leurs maisons, les sièges de l’organisation. Le massacre contre le peuple de Donetsk continue, et contre les régions qui affichent leurs velléités d’indépendance politique et territoriale.

Ce conflit dont le coût humain énorme a été ignoré par les démocraties occidentales, est l’expression la plus crue de la résurgence du fascisme sur le sol européen et des guerres comme instrument du capitalisme pour maintenir sa politique d’exploitation. L’instabilité et le chaos sont une réalité terrible dans des régions de plus en plus vastes.

Les participants ont condamné le récent bombardement sioniste contre Gaza, partie intégrante de la stratégie globale de l’impérialisme dans la région. Son objectif est de briser l’unité des forces palestiniennes, de détruire la résistance et de maintenir la politique d’occupation sur les territoires occupés, ce qui correspond pleinement aux intérêts des États-unis. La réaction de la résistance palestinienne et la solidarité internationale ont obligé Israël à mettre un frein au génocide et à s’engager à continuer les négociations indirectes.

L’importance géopolitique de la région en fait un champ de bataille dans la prétendue lutte contre le terrorisme à une période où monte le besoin de s’assurer les routes maritimes, ce qui est vital pour le développement du commerce, pour la garantie de la sécurité nationale des principales puissances mondiales.

La réunion a analysé ces bandes mercenaires criminelles, organisées par la CIA, l’OTAN, autorisées, soutenues et financées par les gouvernements réactionnaires du Moyen-orient qui continuent d’assassiner des hommes, des femmes, des enfants et des peuples autochtones dans des proportions massives, ce qui conduit à une migration contrainte née de la faim, de la misère, des discriminations, sans aucun espoir certain d’y survivre.

La nouvelle situation créée en Irak et en Syrie avec la proclamation de l’État islamique, rejeton des États-Unis, de l’Occident, et d’un groupe réactionnaire de pays arabes, déborde le cadre national et est à relier à des intérêts étrangères qui poussent pour changer le rapport de forces géopolitique régional avec une stratégie qui inclut le maintien de la crise en Syrie pour faire tomber Bachar al-Assad, recomposer la structure de pouvoir en Irak et faire obstacle à l’influence régionale de l’Iran. La menace de l’Etat islamique a servi aux États-Unis pour justifier des actions qui sont dans ses intérêts dans la région.

La prolifération des groupes djihadistes et l’instrumentalisation du facteur religieux rentrent dans le jeu des nord-américains.

La rencontre a souligné qu’en Afrique sub-saharienne, les problèmes politiques, économiques et sociaux hérités du colonialisme et du néo-colonialisme, combinés aux effets de la grande crise mondiale actuelle et de la politique de l’impérialisme, provoquent instabilité, conflits et interventionnisme impérialiste.

La richesse naturelle du continent en a fait une région stratégique pour les intérêts de l’impérialisme. La lutte pour les marchés et les sphères d’influence a exacerbé les contradictions entre les diverses puissances impérialistes pour acquérir l’hégémonie.

Afrique orientale, centrale et occidentale voit l’activité de groupes djihadistes, suivant Al-Qaeda comme Boko Haram au Nigeria ou al Shabaab en Somalie.

Les pays de l’OTAN utilisent ces réalités pour justifier le renforcement de leur présence militaire sur le continent. S’approfondit la ruée du grand capital vers les énormes ressources économiques de ce continent, qui est à la fois une des régions les plus riches et les plus pauvres de la planète.

Elle doit faire avec de dures réalités, comme la récente épidémie d’Ebola qui frappe les pays d’Afrique occidentale.

Il a été dit qu’en Asie et dans le Pacifique, la région la plus dynamique économiquement de la planète, l’Administration d’Obama a adopté la « politique du pivot » qui consiste dans le redéploiement des Etats-unis vers cette région qu’ils considèrent comme partie intégrante de sa stratégie de sécurité nationale, et également de sa politique d’endiguement de la Chine et de la Russie.

Dans ce contexte, la lutte des partis communistes pour garantir la poursuite des processus socialistes en Chine, au Vietnam, au Laos et en Corée du nord, avec pour objectif de garantir leur stabilité et leur souveraineté, prend une importance toute particulière au vu de ses répercussions intérieures et sur la politique internationale.

Il a été souligné que la situation internationale troublée, marquée par la crise systémique de l’impérialisme mondial, la multiplication des conflits armés aux quatre coins du globe et le développement de tendances néo-fascistes, exige des partis communistes et ouvriers ainsi que des forces, organisations progressistes et révolutionnaires un débat ouvert, sans préjugés et rassembleur, qui se départisse de tous les dogmatismes et sectarismes.

Nous devons construire ensemble, et selon nos réalités, des alternatives de développement socialiste, que les peuples puissent identifier comme la solution à leurs graves problèmes. C’est une tâche de tout premier ordre, non seulement pour les partis communistes et ouvriers, mais aussi pour les autres forces politiques et mouvement sociaux dans le monde.

Seules des propositions socialistes qui posent les bases pour transformer la réalité du monde d’aujourd’hui seront capables de sauver l’humanité de la débâcle de la guerre, l’exploitation effrénée des ressources naturelles, et du soutien périlleux à un néo-fascisme qui sous de nouvelles formes trompe et manipule des millions de personnes.

Les partis réunis à Guayaquil, ont réaffirmé que la seule alternative viable au capitalisme est le socialisme, ce qui suppose une indépendance pleine et entière, condition préalable pour le développement, la justice sociale, l’égalité des chances, la répartition équitable des richesses, la solidarité humaine, le respect de l’environnement et le droit des peuples au libre choix, démocratique, du projet de société dont ils veulent.

Les participants ont souligné que les Rencontres internationales des Partis communistes et ouvriers sont d’une importance vitale pour le mouvement anti-impérialiste, progressiste et révolutionnaire mondial, dans une période où se décident des choix capitaux pour l’humanité.

La science du marxisme-léninisme a acquis une réputation mondiale comme instrument fondamental d’analyse de la situation sociale, de mise en œuvre pratique en faveur des transformations révolutionnaires, ouvrant la voie au socialisme et au communisme.

La seule option pour faire face aux nouveaux défis de ce monde, et aux pouvoirs impériaux, trans-nationaux et mondiaux dominants, ce sera l’unité dans la diversité, de façon créative, la solidarité entre forces de transformation et de progrès.

La réunion a adopté 11 lignes et initiatives d’action commune ou convergente des Partis communistes et ouvriers à appliquer d’ici la réalisation de la 17ème Rencontre, ainsi que le mandat des réunions du Groupe de travail des Partis communistes et ouvriers pour sa préparation.

ACTIONS COMMUNES ET CONVERGENTES DES PARTIS COMMUNISTES ET OUVRIERS A ORGANISER D’ICI LA 17 EME RENCONTRE DES PC

1 – Célébrer le 1er mai, par la participation aux luttes de la classe ouvrière dans chaque pays, en insistant sur les droits sociaux et démocratiques, soulignant le rôle du mouvement ouvrier, en commémorant le 70ème anniversaire de la FSM en octobre 2015 ;

2 – Dévoiler les plans d’hégémonie impérialiste, les véritables raisons derrière la guerre et l’instrumentalisation de la lutte contre le terrorisme, insistant sur l’importance de la défense de la paix. Développer des actions contre les bases militaires de l’OTAN et celles que l’impérialisme a imposé dans de nombreux pays, contre les interventions et le militarisme, avec une attention spéciale sur la mise en place de la « Situation Trident 2015 » ;

3 – Faire monter la lutte contre les guerres impérialistes en Irak et en Syrie, contre celle menée par les groupes criminels soutenus par l’impérialisme et les Etats réactionnaires contre le Liban, la Libye, la Tunisie. Condamner les Etats-unis, l’OTAN et l’intervention impérialist européenne en Ukraine et en Afrique ;

4 – Commémorer le 70 ème anniversaire de la victoire sur le fascisme et le nazisme soulignant le rôle de l’URSS et des partis communistes dans la lutte et l’unité contre le fascisme et le nazisme, et mener la lutte contre la ré-écriture réactionnaire de l’histoire et la réhabilitation du fascisme et du nazisme ;

5 – Commémorer le 40 ème anniversaire de la victoire du Vietnam dans sa libération contre l’agression impérialiste nord-américaine ;

6 – Dénoncer et luter contre les lois anti-communistes. Développer des actions de solidarité avec les partis qui subissent des attaques anti-communistes, des interdictions et persécutions, telles que celle qu’endurent les communistes ukrainiens ;

7 – Renforcer la solidarité, avec des actions communes, avec ceux qui sont en première ligne de la résistance contre l’offensive impérialiste. Renforcer la solidarité et l’action commune de soutien aux peuples, aux camarades qui sont à l’avant-garde de la résistance à l’offensive impérialiste. A l’occasion du 29 ème novembre, renforcer la solidarité avec les Palestiniens. Faciliter une visite de solidarité en Palestine, à Gaza, ouverte à tous les membres de la liste Solidnet ;

8 – Renforcer la solidarité avec les Partis communistes, les ouvriers et avec les peuples qui luttent pour leur émancipation nationale et sociale, en Amérique latine et dans d’autres parties du monde. Affirmer le droit des peuples à la souveraineté, la lutte contre les diktats du capital, les ingérences et agressions impérialistes. Réaffirmer notre solidarité avec la lutte des peuples pour construire le socialisme dans chaque pays ;

9 – Réaffirmer notre solidarité avec Cuba socialiste, afin de mettre un terme au blocus américain, à la position commune de l’UE et pour rejeter toute intervention impérialiste, toute guerre menée par les médias bourgeois. Intensifier l’activité pour la libération des trois Cubains qui sont dans les prisons américaines, et soutenir la campagne internationale qui culminera en septembre 2015 ;

10 – Soutenir et renforcer les organisations anti-impérialistes internationales de masse,la Fédération syndicale de masse (FSM), le Congrès mondial pour la paix (CMP) et la Fédération démocratique internationale des femmes (FDIM), soulignant leur rôle et leur importance dans les anniversaires respectifs qui seront commémorés en 2015 ;

11 – Donner des instructions au Groupe de travail afin qu’il entame une réflexion, en coordination avec les partis de l’ancienne Union soviéitique, sur la commémoration et des actions communes à l’occasion du centenaire de la Révolution socialiste ;