Vivelepcf, 18 septembre 2007
Dimanche 16 septembre se déroulaient des élections législatives anticipées en Grèce. Elles ont été marquées par un recul des deux partis de l’alternance qui gèrent depuis 30 ans les affaires du pays dans l’intérêt des puissances d’argent. La droite, « Nouvelle démocratie », reste de justesse au pouvoir avec 152 sièges sur 300, en recul de 13 élus avec 41,84% des voix. La social-démocratie a perdu 14 sièges à 102 avec 38,1% des voix.
Le Parti communiste de Grèce (KKE) est la principale formation politique à remettre en cause le bipartisme. Il a enregistré un net succès avec 8,15% contre 5,90% en 2004, passant de 12 à 22 députés. La coalition de la « gauche radicale » récupère avec 5,04% les voix des Verts et du parti Synaspismos, branche locale du parti de la « gauche européenne ». L’extrême-droite, avec 3,46% rentre au Parlement.
Le succès du KKE représente un encouragement pour tous les partis communistes et les communistes qui entendent le rester. Il se fonde sur une pratique de lutte et des positions révolutionnaires, ouvertement marxistes et léninistes, dénuées de tout électoralisme et de tout souci des combinaisons politiciennes. L’action du KKE dans le mouvement contre le démantèlement du système de retraites, la casse du statut du travail ou dans les mouvements étudiant a été reconnue, de même que son activité incessante contre l’impérialisme.
Le résultat du KKE atteint 15% dans les îles de Samos, Corfou ou Céphalonie. Il dépasse 10% dans les toutes grandes villes dont Athènes (11,97%) et Le Pirée (13,26%).
Contrairement à la direction du PCF, le KKE refuse la stratégie de social-démocratisation et d’adaptation à l’UE du capital avec Parti de la « gauche européenne ». Son efficacité dans les luttes se retrouve aux élections. Ce résultat ne peut que nous réjouir. Félicitations ! Merci !