PCF Paris 15ème, Octobre 2014
TVA, bas salaires, hausse des loyers, du prix de l’énergie, du timbre… ARRETONS DE SUBIR, RIPOSTONS!
Salariés, retraités, jeunes, nous avons toutes les raisons de nous mobiliser pour défendre la SECURITE SOCIALE.
Le pouvoir et le Medef n’arrivent plus à faire croire à personne à la fatalité de leurs « déficits » et des sacrifices sur le dos de notre système de santé, de retraites, de soutien aux familles. Le « Pacte de responsabilité » de Hollande et Valls accordent 41 milliards d’euros de cadeaux sur l’argent public par an aux employeurs, notamment de suppression de cotisations sociales familles. C’est 4 fois le « déficit » de la Sécurité sociale prévu pour 2014. Ces nouveaux cadeaux s’ajoutent aux 30 milliards d’euros par an d’exonérations de cotisations sociales patronales déjà existantes (accordées par Mme Aubry). Déjà un scandale. Il faut les supprimer.
Où va l’argent avec cette politique ? Aux licencieurs, au profit capitaliste, aux dividendes des actionnaires, aux intérêts financiers ! Exemple : Dans la branche chimie, le patronat va toucher 655 millions d’aides nouvelles par an, dont 290 avec le nouveau « Crédit d’impôt compétitivité » (CICE) d’ici 2017. Pour combien de créations d’emploi ? Entre 1000 et 3000 « sauvegardés », selon les termes de « l’accord » national, dont s’est réjoui François Hollande… Pendant ce temps, les profits des entreprises du seul « CAC 40 » ont bondi à 31,4 milliards d’euros dans les six premiers mois de l’année.
Où est prélevé l’argent ? Sur les dépenses publiques et sociales les plus nécessaires, et notamment sur la protection sociale ! LES RETRAITES, MÊME LES PLUS BASSES, SONT A NOUVEAU GELEES, avec autant de pertes de pouvoir d’achat. L’assurance maladie voit ses moyens encore amputés de 3,2 milliards d’euros en 2015, dont plus de 1 milliard pris à l’hôpital public. La situation, en termes de pénurie de personnel, de conditions d’accueil et de travail, est déjà critique. Le gouvernement aggrave les choses pour tous les patients sauf pour les émirs milliardaires du Golfe, pour lesquels, le directeur de l’Assistance publique, Martin Hirsch, transforme les services hospitaliers en suite de luxe (Hôpital Ambroise Paré en avril).
Le gouvernement met aussi en avant sa priorité de diminuer de 700 millions d’euros par an les allocations familiales, tout en restant flou sur les familles qui seront touchées. La continuité est totale avec la politique de cette droite réactionnaire et hypocrite qui a prétendu manifester «pour la famille ». Sarkozy avait – entre autres – déjà gelé les allocations familiales et supprimé la demi-part fiscale pour les personnes isolées ayant élevé des enfants.
Le 16 octobre, à l’appel de la CGT, des dizaines de milliers de salariés et de retraités ont manifesté dans tout le pays pour défendre nos conquêtes sociales, pour faire échec la politique poursuivie par la « gauche », après la droite, au service des puissances d’argent.
A nouveau, déjà, on nous remet en scène le cirque électoral lamentable pour 2017. On se croirait aux Etats-Unis.
Sarkozy, Fillon et Juppé préparent les « primaires » et ne savent plus comment surenchérir à droite de propositions antisociales, tant ils ont du mal à se distinguer de la politique de Valls. A « gauche », on se repositionne, on manœuvre. Des ministres démissionnent. Des politiciens pleurent qu’ils ont été trahis par Hollande. Mais qui pouvait imaginer en 2012 que Hollande et le PS, inféodés à l’Union européenne, feraient une autre politique ? Ceux qui ont semé de si graves illusions hier ne pensent qu’à en fabriquer d’autres d’ici 2017. Le FN, omniprésent jusqu’à la nausée, démagogue tout azimut, complète le tableau pour détourner les colères vers 2017.
Tout cela alimente une logique de résignation politique, de repli sur soi. Globalement, nous en sortiront tous perdants, y compris sur l’essentiel comme notre droit à nous soigner.
Pour nous communistes, l’alternative politique nécessaire ne peut partir que des luttes. En 2010, pour la défense de la retraite à 60 ans, nous étions des millions dans les rues. Pour l’ensemble de la Sécurité sociale aujourd’hui, nous pouvons être encore plus nombreux. Parce que c’est le moyen de mettre un coup d’arrêt à cette politique antisociale. Parce que c’est vital.
Ensemble, donnons le signal de la riposte !