Sous la tutelle de Montebourg, la direction de La Poste accélère : 5285 suppressions d’emploi en 6 mois !

Repris de PCF Paris 15, 30 juillet 2014

Connaissez-vous un plan de suppression d’emplois à propos duquel le ministre Arnaud Montebourg n’a pas fait son numéro de matador et de compassion, même si c’est bien sûr pour finir par montrer son impuissance et sa volonté d’aider le patronat ?

5285 postes, c’est l’équivalent de deux fois les emplois de l’usine PSA d’Aulnay fermée en 2012/2013. C’est le nombre d’emplois que la direction de La Poste a supprimés au premier semestre 2014, selon ses propres chiffres.

Que dit, que fait Montebourg ? Rien ! Puisqu’il est le ministre de tutelle de cette entreprise publique, de ce service public pour lequel il a prétendu se battre lors de la « votation citoyenne » de 2009.

Il est temps de le mettre devant son hypocrisie !

L’annonce de ces 5285 suppressions d’emploi en 6 mois coïncide avec l’autorisation par le prête-nom de l’Etat, l’Arcep, « autorité » de « régulation » des activités de télécommunication et des activités postales, donnée à la direction de La Poste d’augmenter de 5,2% en moyenne par an, dès le 1er janvier 2015, les tarifs postaux, soit de 3,5% de plus que l’inflation attendue.

La direction de La Poste a déjà annoncé qu’elle ferait davantage peser cette augmentation sur le courrier J+1, les lettres qui sont censées être distribuées le lendemain de l’envoi.

Tout se tient dans cette stratégie de déclin et de destruction du service public postal pour préparer la privatisation de certaines de ses activités, isolées pour être rendus les plus profitables.

Le timbre de base pourrait passer à 80 centimes d’ici 3 ans. Le délai de distribution du courrier est rendu aléatoire : 2 jours, 3 jours… La perte de confiance dans le service public de La Poste est organisée par sa direction elle-même !

Comment s’étonner de la baisse de volume du courrier?

Parallèlement, la direction de La Poste supprime les moyens destinés au J+1 (TGV, avions affrétés). Parallèlement, elle supprime des milliers de postes dans les centres de distribution (comme aux guichets où l’usager doit tout faire tout seul, y compris attendre, ou aux services financiers).

L’usager, individuel comme professionnel, est perdant sur toute la ligne. Le taux de chômage se creuse. Les conditions de travail des postiers restants deviennent invivables.

On compte plus de 500 luttes locales au premier semestre 2014 à La Poste contre les projets de « réorganisation » programmés partout. La direction a répondu avec surdité et violence, essayant de laisser pourrir les mouvements.

Certaines luttes sont allées très loin comme à Ajaccio, à Paris 15ème, à Orléans-Les-Aubrais avec des dizaines de jours de grève, face une répression patronale inédite depuis des années.

La convergence des luttes peut et doit se construire à La Poste et avec les usagers.

Communistes, nous allons continuer à y travailler à fond en faisant connaître le saccage social et économique en cours, en pointant les vrais intérêts, les vrais responsables, subordonnés au patronat, à la finance et à l’Union européenne, en premier lieu M. Arnaud Montebourg !

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