Législatives: tract des candidats PCF de Saint-Quentin. A toutes fins utiles.

Nous reprenons l’édito du dernier tract des camarades Corinne Bécourt et Olivier Tournay, candidats dans la deuxième circonscription de l’Aisne pour les législatives. Il tient compte de l’avènement de Macron.

 

Le vote communiste pour engager la riposte sans attendre ! Priorité au rassemblement dans les luttes !

Macron : son amie, c’est la finance ! Faisons entendre les voix de la résistance ouvrière !

Avec Macron, tout change en apparence pour que rien ne change en réalité, surtout pas la politique violemment antisociale de ses parrains Hollande et Sarkozy. Dès l’été, par ordonnances, devant un peuple qu’il espère « sonné » par l’élection, il veut aggraver la loi El-Khomri à laquelle 80% se sont opposés. Il s’apprête à dissoudre l’assurance chômage pour aller vers des formes de travail obligatoire sous-payé. Il veut encore attaquer les retraites et les retraités. Il promet aux marchands de canons et aux impérialistes toujours plus d’armes et de guerres.

Alors qu’est-ce qui change avec le «jeune» Macron ? L’enfant chéri de la banque n’a jamais eu à s’occuper de problèmes de fermeture de classe ou de places en maison de retraite. Quand il parle des ouvrières de l’agro-alimentaire en Bretagne, c’est pour les traiter d’illettrées. Avec Macron, la finance place à la présidence son agent direct – hors de l’alternance droite/gauche – pour gérer le pays comme un patron du CAC-40.

Ne laissons aucun état de grâce au président-patron-banquier ! Malgré l’intox médiatique, l’affaire Fillon, le repoussoir Le Pen, il n’a obtenu les voix que d’un électeur inscrit sur 6.

Voisins, collègues du Saint-Quentinois, résistons ! Et d’abord par les luttes populaires et leur organisation contre la classe des privilégiés ! C’est le signal que porte, toute de suite, notre candidature aux législatives : Ensemble, tête haute, défions les calculateurs du Medef, de Science-po ou de l’Elysée !

Bien de trop se sont encore fourvoyés sur l’impasse de la division et de la haine. Ouvrez les yeux ! La dynastie de millionnaires Le Pen, avec le cousin énarque Philippot, se déchire à la Dallas (ou à la « Game of Throne »), sans considération pour vos souffrances. Ils s’allient avec le bourgeois propret Dupont-Aignan et montrent que leur opposition à l’UE et l’euro n’est que démagogie nationaliste. Les Le Pen font le jeu de Macron et vice-versa tout en laissant au système un recours au pire.

A «gauche», on a voté comme on a pu. Hamon, ex-ministre, a payé, au lieu de Macron, pour le bilan de Hollande-Valls. Mélenchon, en homme providentiel renaissant tous les 5 ans, a fait oublier son ralliement à Hollande en 2012. Il rejoue ses airs populistes vantant sa « république » mélenchonnienne dans l’ignorance de la lutte des classes. On ne sait jamais si on a affaire à lui ou à un hologramme ! Ce n’est pas notre conception, à nous, militants communistes, du respect de la classe ouvrière et de ceux qui souffrent et luttent !

En trois semaines – le quinquennat a été pensé pour cela – le brouillage va continuer d’ici les élections législatives.

Conscients de cette réalité, mes camarades m’ont désignée pour être, avec Olivier Tournay comme suppléant, la candidate communiste dans la 2ème circonscription. Olivier est enseignant. Il est la seule vraie opposition au conseil municipal. Je suis mère de 3 enfants, travailleuse sociale, militante syndicale, militante pour le droit au logement.

Dans nos entreprises, quartiers, villages, ensemble, nous résistons à l’arbitraire patronal et ses collaborateurs. Dans le refus de l’exploitation, de l’injustice et de la mal-vie, nous affirmons  notre dignité. Ces luttes locales ne suffisent pas. Mais elles construisent la perspective politique nationale de changement dont les travailleurs ont besoin: la mise en commun plutôt que la concurrence et le profit, le renversement des privilèges des possédants, le socialisme.

Sécu, services publics, nationalisations, statuts : c’est aux luttes animées par les communistes qu’on les doit de 1936 à 1968, en passant par 1945.

Nous ne débarquons pas de nulle part pour capter des voix. Avec mes camarades, nous sommes de tous les combats du Saint-Quentinois : pour l’hôpital, les services publics, l’école, pour le droit du travail (dans le mouvement national contre El-Khomri), contre les délocalisations, l’application des directives européennes qui sapent l’industrie ou l’agriculture d’ici, contre les loyers de voleurs et les expulsions, pour le respect de notre cadre de vie… Rejoignez-nous !

Macron ne doit pas rimer avec résignation ! Faites entendre les voix de la colère et de la riposte par la lutte.

Corinne Bécourt