Analyse du KKE: Sur la dangereuse et trompeuse campagne prétendument de « solidarité avec le peuple grec »

Salidarité? Avec Syriza comme la Banque Lazard?

Analyse de la Section des relations internationales du CC du KKE

6 février 2015, traduction (depuis l’anglais) par vivelepcf

A moment où les discussions et rencontres engagées par le nouveau gouvernement SYRIZA-ANEL sont en cours à un niveau international, avant l’ouverture des négociations officielles avec les « partenaires européens » et les « créanciers », certaines organisations étrangères lancent une « campagne de solidarité avec le peuple grec et son gouvernement de gauche ».

Mais, si l’on regarde avec objectivité les conditions et les faits réels, on doit constater que figurent au centre des négociations les questions suivantes :

-          comment le peuple grec va continuer à payer, au prix fort, la dette qu’il n’a pas créée

-          comment la compétivité des entreprises va être renforceé

-          comment les « réformes » vont être poursuivies (ce qui, comme l’a souligné le premier ministre Alexis Tsipras, lors de sa rencontre le 4 février avec le président français F. Hollande, constitue un objectif du gouvernement que personne ne lui impose de l’extérieur)

-          combien d’argent frais sera assuré pour la remise sur pied du capital

Il faut se rappeler que le gouvernement de coalition SYRIZA-ANEL a clairement indiqué

-          que le nouveau programme se fera en accord avec les créanciers,

-          que tous les engagements avec les « prédateurs des marchés » seront respectés, ce qui signifie que le peuple continuera à payer pour les prêts,

-          qu’il travaillera à sauver «  notre maison commune européenne », l’Union européenne, qui est une union impérialiste,

-          qu’il honorera ses « obligations » vis-à-vis de l’OTAN. Il est ainsi caractéristique que le nouveau gouvernement ait voté en faveur des sanctions de l’Union européenne contre la Russie, les mêmes sanctions qu’avait votées le précédent gouvernement. La coopération entre la Grèce et Israël est aussi assurée de continuer.

Quand SYRIZA et ses alliés étrangers parlent de « fin de l’austérité », en réalité, ils parlent de soutien au capital et de poursuite du « mode de vie frugal » du peuple, tel que le nouveau ministre des finances, Y. Varoufakis, en a présenté la nécessité. Les travailleurs vont continuer à subir l’appauvrissement, l’amputation de leurs droits et de la réponse à leurs besoins, même si quelques rares mesures sont mises en œuvre pour contenir l’extrême pauvreté comme le gouvernement de coalition SYRIZA-ANEL l’a promis.

En aucun cas, les travailleurs des autres pays ne doivent devenir les supporters [Cheerleaders = pom-pom girls, NDT] de négociations étrangères aux intérêts des travailleurs de Grèce. Il s’agit d’une campagne orchestrée par le « Parti de la Gauche Européenne » et d’autres résidus de la lutte des classes, comme le Parti communiste des États-Unis. Les travailleurs des autres pays doivent être solidaires du mouvement de classe ouvrier et populaire qui appelle les travailleurs et les couches populaires à se battre pour reconquérir les acquis perdus pendant la période de crise, pour sauvegarder l’état actuel de leurs droits et de la satisfaction de leurs besoins et pour créer les prémices d’un changement de classe au pouvoir.

Tags: ,,,,