Essai raté de tir de missile : 120 millions d’euros à l’eau !

Brève pour vivelepcf.fr, 10 mai 2013

Au large du Finistère, le 5 mai dernier, des dizaines de milliers de personnes ont pu assister à une scène spectaculaire : le ratage d’un lancement de missile.

Lancé depuis le sous-marin nucléaire le « Vigilant », le missile s’est désintégré aussitôt sur les côtes bretonnes alors qu’il était censé parcourir 4.000 km au-dessus de l’Atlantique. Plus de peur que de mal ! Encore heureux, le missile n’était pas chargé – c’était un essai. Pas de victime. Mais depuis, une zone maritime de 1100 km2 est tout de même interdite à la pêche.

Mais ce ratage a surtout mis en lumière le scandale des dépenses militaires nucléaires.

Le missile de « nouvelle génération », M51, coûte 120 millions d’euros à la collectivité : 120 millions à l’eau ! Et sinon 120 millions pour faire quoi faire ? Pour porter une charge nucléaire équivalente à 60 fois Hiroshima ! Et le missile désintégré a et aura des petits frères.

Le programme « M51 » va coûter au pays, au minimum officiellement, 8 milliards d’euros d’ici 2018 dont 6,9 pour les missiles et 1,1 pour l’adaptation des sous-marins lanceurs. A chaque tir raté, la note sera-t-elle alourdie aux dépens des contribuables, au profit des marchands d’armes ? Chaque année, le programme nucléaire militaire français plombe les finances publiques de 3,5 milliards d’euros.

120 millions d’euros, une seule bombe, c’est par exemple ce qui manque au bon fonctionnement annuel des hôpitaux d’Ile-de-France.

Le groupe multinational EADS est producteur via sa filiale Astrium de ces missiles. Ses actionnaires se partageront cette année 500 millions d’euros de dividendes.

Gaspillage, pillage, danger pour l’Humanité : quand mettrons-nous un terme au scandale cynique de la « dissuasion nucléaire » ?

A peine élu en 2012, Hollande, à bord du sous-main « terrible », a réaffirmé les engagements de Sarkozy : maintien intact des budgets consacrés à l’arme atomique, poursuite de tous les programmes en cours, dans le cadre d’une intégration de plus en plus poussée dans l’Europe de la guerre et dans les programmes de l’OTAN. Celui qui ne nous cesse de parler de « déficit public », de « réduction des dépenses » sanctuarise les dépenses les plus inutiles et dangereuses.

N’attendons pas de riposte ou même contestation verbale, de droite évidemment, mais même de la plupart de la « gauche » qui a soutenu Hollande. Les soi-disant « écologistes » sont beaucoup plus prompts à s’attaquer au nucléaire qui chauffe et éclaire notre vie quotidienne qu’à celui qui est conçu pour tuer. Le cocardier Mélenchon s’oppose carrément à la remise en cause du nucléaire français et vante les industriels militaires tels Dassault.

Communistes, nous sommes clairs :

-          Abolition mondiale de l’arme nucléaire !

-          Désarmement nucléaire unilatéral immédiat de la France !

Entre les bombes et les hôpitaux, entre les profits des marchands de canons et l’école, entre la guerre et le développement, travailleurs, peuple de France, imposons notre intérêt !

Lien vers notre article de juillet 2012:

Briser le consensus en faveur de la « dissuasion » nucléaire !

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